PARLEMENT WALLON

Scandale au Parlement wallon : la certification ISO 9001 du greffe du Parlement wallon était-elle méritée ?

Le greffier, Frédéric Janssens, (à gauche sur la photo) et le président du Parlement wallon, Jean-Claude Marcourt (à droite). BELGA

Mis sous pression par l’opposition et le personnel du greffe qui lui a envoyé un courrier assez critique, le bureau du Parlement wallon a décidé, vendredi 15 septembre, la mise à pied du greffier, Frédéric Janssens, avec effet immédiat. Mais il garde son salaire. Frédéric Janssens fait l’objet d’une plainte pour harcèlement et est critiqué pour ses dépenses dont certaines seraient privées, mais prises en charge par les deniers publics. Dans les rangs des députés, les langues se délient. « C’est un grand travailleur, mais il ne sait pas parler aux gens », nous ont confié plusieurs députés. Ancienne députée wallonne, Véronique Waroux (cdH) n’est pas surprise par les accusations portées contre le greffier. « On recevait les témoignages de détresse des agents du greffe, impuissants devant son attitude. C’est un drôle de personnage qui avait un pouvoir sur les députés, car c’est lui qui validait les questions parlementaires et octroyait les véhicules de service aux chefs de groupe ».

Après des jours de polémique sur la gestion du greffe par son responsable, Frédéric Janssens, qui est sous le coup d’une plainte pour harcèlement et la pression de la majorité des agents, le bureau du Parlement wallon a fini par réagir. Il a décidé jeudi matin de suspendre le greffier en chef. Il s’agit concrètement d’une mise à pied d’une durée de six mois dans l’intérêt du service. Le président du Parlement, Jean-Claude Marcourt (PS) a précisé, au micro de nos confrères de LN24, qu’il ne s’agit pas d’une sanction disciplinaire, mais d’une mesure d’écartement. Par ailleurs, il a indiqué que le greffier touchera son salaire et que la mesure d’écartement vise à montrer que le Parlement est bien géré.

Victoire, mais la transparence s’impose

Mais vu la gravité des faits dénoncés et le courage des agents qui ont dénoncé une situation qui dure depuis des années, la mesure d’écartement risque de ne pas être suffisante aux yeux de plusieurs acteurs. « La suspension du greffier est une victoire pour les agents du greffe, mais ce n’est que le début de l’histoire. C’est une belle victoire pour les agents qui vont pouvoir souffler après des années de terreur », a réagi Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon.

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