Pénalisée depuis 18 mois par la pénurie de composants électroniques et l’augmentation des prix, la société Gillam se retrouve aujourd’hui dans l’impossibilité de poursuivre correctement ses activités. « Nous n’avons plus le matériel pour fabriquer nos produits, comment voulez-vous qu’on fasse ? On prépare le dossier pour introduire une demande de liquidation, mais on va poursuivre d’autres missions comme la maintenance et on verra de combien de personnes on aura besoin. D’autres entreprises qui utilisent des composants électroniques comme nous sont dans la même situation », nous a confié Michel Gillard, fondateur et CEO de Gillam. L’entreprise liégeoise, spécialisée dans la conception et la fabrication de produits de haute qualité pour le secteur de la télécommunication, de la synchronisation et de commande à distance, a vu son chiffre d’affaires chuter ses dernières années. Il est passé de près de 5 millions en 2019 à 2,6 millions en 2020 et 2,43 millions en 2021. Elle affiche une perte cumulée de 1,16 million d’euros pour son exercice 2021. Elle a introduit une action en justice contre Orange France pour rupture brutale de contrat.

Face à un horizon bouché par la pénurie de matières premières, l’entreprise liégeoise, Gillam, s’apprête à rendre les armes. Selon nos informations, son fondateur va bientôt demander la mise en liquidation de son bébé, créée il y a plusieurs années. « A l’impossible, nul n’est tenu. Je suis en train de voir comment faire pour un mieux. Ça fait 18 mois qu’on n’arrive plus à obtenir nos commandes de composants électroniques qui viennent notamment d’Asie (Taïwan, etc.). On nous fait balader avec des reports en reports. Nous n’avons plus le matériel nécessaire pour fabriquer nos produits. Je suis en train de préparer les documents pour introduire une demande de liquidation, mais cela ne veut pas dire qu’on est faillite », nous a confié Michel Gillard, CEO et fondateur de Gillam. La hausse des prix aussi pénalise aussi l’entreprise.