Attendu depuis plusieurs semaines par les députés wallons, le rapport sur la faillite du groupe Hamon est désormais transmis au ministre régional de l’Economie, Willy Borsus (MR). Il l’a mis à la disposition des élus régionaux, mais dans une data room pour garantir la confidentialité de certaines informations. Selon nos informations, les privés (famille Lambilliotte, banques, etc.) ont perdu plus de 350 millions d’euros suite à la faillite de Hamon et la Sogepa, une centaine de millions. Francis Lambilliotte, dont la famille est à l’origine de la fondation de Hamon, nous livre son analyse. Il salue les efforts de la Sogepa, bras financier de la Région wallonne, qui a déployé les efforts nécessaires pour sauver le groupe, mais pour lui, l’outil économique wallon n’était pas prêt à gérer une entreprise comme Hamon et n’a pas confié les commandes à un bon manager.
Demandé par le ministre wallon de l’Economie pour éclairer la lanterne des députés wallons sur le dossier de la faillite du groupe Hamon, le rapport rédigé par les dirigeants de la Sogepa, bras financier de la Région wallonne est depuis quelques jours sur le bureau de Willy Borsus (MR), également vice-président du gouvernement régional. Selon nos informations, le rapport a été validé par les instances de la Sogepa. Selon des sources proches du dossier, les conclusions de l’analyse sont plutôt tièdes. Pas de révélations spectaculaires, ni d’éléments indiquant une quelconque mauvaise analyse dans le chef de la Sogepa. « C’est un peu comme demander à un voleur ou l’auteur d’un fait qu’on lui reproche de faire l’enquête lui-même. Vous pensez qu’il va s’accuser lui-même et se décrédibiliser », sourit ironiquement un acteur proche du dossier. Le rapport est à la disposition des députés wallons, mais ils ne peuvent le consulter que dans le cadre d'une data room pour garantir la confidentialité de certaines informations. Il y aurait certains éléments sensibles qui sont protégés, car Hamon était coté en bourse et des entreprises n'apprécieraient pas que des informations les concernant soient mises sur la place publique. Elles pourraient traîner la Région wallonne en justice et réclamer de sérieuses indemnités en accusant les autorités wallonnes de divulgation d'informations couvertes par le secret.
Je salue les efforts financiers de la Sogepa pour sauver l’entreprise, mais il y avait moyen de faire autrement à un moment donné.
Un rapport Hamon soft
Mais d’autres interlocuteurs défendent l’action du bras financier wallon dans le dossier Hamon. « La Sogepa a fait son travail visant à aider une entreprise en difficulté et toutes les décisions ont été validées par le conseil d’administration. L’intervention de la Sogepa visait à donner une chance à l’entreprise puisqu’il y avait des candidats repreneurs. Le ministre wallon de l’Economie, Willy Borsus était tenu au courant de tout ce qui se faisait », assure une autre source proche du dossier.
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