SOCIETE

L’Etat belge reconnu coupable de discrimination à l’égard d’un détenu sourd et muet

La vie en détention est souvent incompatible avec les situations de handicap physique ou la perte d'autonomie. Bien qu’il n’existe pas de données récentes sur le handicap moteur et sensoriel, l’Observatoire International des Prisons (OIP) réclame, depuis des années, que des réformes structurelles soit adoptées pour adapter davantage les établissements pénitentiaires aux personnes porteuses d’un handicap. Si quelques aménagements ont été réalisés dans les prisons les plus récentes, ils restent largement insuffisants. La formation du personnel pénitentiaire est également un enjeu. Les surveillants ne sont pas formés à accueillir une personne en fauteuil roulant, qui ne peut pas se déshabiller seule ou qui ne peut pas aller seule aux toilettes. Les personnes aveugles, sourdes ou muettes rencontrent également de lourdes difficultés de communication. Fait extrêmement rare pour être souligné, le tribunal de Première Instance de Namur a condamné, ce 19 octobre, l’Etat belge pour discrimination d’un détenu, sourd et muet de naissance.

Douches, toilettes, parloirs, promenades, espaces de restauration, unités de soins, l’agencement des différentes zones de la prison ne permet pas à une personne en situation de handicap d’y circuler de manière autonome. Que ce handicap soit antérieur à l’incarcération ou apparaisse en prison, cette inaccessibilité rend également compliqués les visites à un proche handicapé ou le travail en milieu carcéral d’une personne en situation de handicap.

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