Indépendants et PME sous haute tension : UCM sonne l’alerte
Des frais énergétiques qui explosent, des indexations de salaire et de loyer, une réduction de marges, la crise énergétique plonge les entrepreneurs dans une situation inextricable. Se dirige-t-on vers une vague de faillites ? Malgré, entre autres, la réduction exceptionnelle des cotisations patronales ONSS, le chômage temporaire énergie et le droit passerelle, cela n’est pas suffisant. De nombreux indépendants ne vont pas pouvoir encaisser et risquent de mettre la clé sous la porte. Avec le slogan « Indépendants et PME sous haute tension », UCM lance une campagne sur les réseaux sociaux pour relayer le désarroi des chefs d’entreprise et mettre en lumière la situation intenable à laquelle de nombreux entrepreneurs, commerçants, artisans, chefs de PME et titulaires de professions libérales font face en dommage collatéral de la flambée inédite des prix de l’énergie.
Crise sanitaire, guerre en Ukraine, crise énergétique, la première organisation francophone de défense, de représentation et d’accompagnement des indépendants et PME ne peut que constater l’impact catastrophique des crises qui se superposent. Des aides fédérales et régionales ont été dégagées. De leur côté, les dirigeants de l’UE se sont mis d’accord sur des mesures visant à réduire les prix de l’énergie, dont un plafonnement dynamique des prix du gaz. Mais, il reste encore du travail souligne l’UCM. « Ces mesures en demi-teinte n’amortiront pas le choc. Il faut stopper cette catastrophe économique ». Gregory témoigne.
Se battre pour ne pas tomber
Apporter du sang neuf à un club de renommée, c’est un beau rêve que Grégory réalise avec son associé, le 1er avril 2018. Mais, si ce rachat n’est pas une blague, la suite y ressemble. Après deux ans au rythme d’une balade de santé, le cauchemar commence. La crise sanitaire frappe de plein fouet Aramis. Mesure de confinement, le club doit fermer. Si les deux terrains de padel permettent une rentrée d’argent suffisante pour tenir la cadence, c’est surtout l’après-crise qui rend la cours encore plus difficile.
Après le marathon le plus long du monde, c’est un Ironman qu’on impose aux deux entrepreneurs. Avec la crise énergie, le coût total de leurs factures a augmenté de 60.000,00 euros, presque autant que les bénéfices d’une années même avec de nouveaux panneaux solaires. La situation relève à présent de la survie et les cartes bancaires chauffent plus que les muscles pour tenir le coup sans tomber.
Des actes, que des actes !
Le cas de Grégory est loin d’être un cas isolés. Vendre à perte ou se séparer de ses ouvrier, se nourrir ou payer l’électricité, tels sont les dilemmes auxquels se retrouvent confrontés de nombreux indépendants.
« Le temps de la parole est révolu, nous attendons des actes », déclare UCM. « Depuis le début de la crise, nous demandons un moratoire énergétique avec les fournisseurs : pas de coupure d’énergie pour assurer la continuité d’activité des entreprises en cas d’impayé ; des plans d’apurement pour le surcoût des factures par rapport aux acomptes habituels et pas de citation en faillite par le secteur énergétique ».
Or, les entrepreneurs relatent une relation totalement déséquilibrée avec leur fournisseur. Contrairement aux citoyens, ils ne bénéficient pas de statut « client protégé ».
« Dès lors, ils font face, entre autres, à des demandes de garantie bancaire exorbitante, à des factures d’acompte/de régularisation impayables et à des coupures très rapides après la mise en demeure. Sur ces points, nous attendons encore des avancées. Il est plus que temps que nos politiques écoutent ce qu’on a à leur dire. Nous continuerons à nous battre pour que nos indépendants et nos PME obtiennent enfin la considération qu’ils méritent ». UCM met en garde. C’est non seulement la survie-même des entreprises qui est menacée, mais aussi le maintien des emplois qu’elles portent.
Vous avez besoin d’aide ? : UCM vous informe et vous accompagne via www.ucm.be