ENTREPRISES/REORGANISATION JUDICIAIRE

Liberty Steel/Liège : le tribunal de l’entreprise éjecte les administrateurs au profit d’un mandataire de justice

Liège est aujourd'hui une succursale de Galati, mais cette dernière filiale du groupe a aujourd'hui des problèmes de trésorerie. Le redémarrage des outils de Dudelange a du plomb dans l'aile. D.R.

Répondant à une demande des avocats, le tribunal de l’entreprise de Liège a dessaisi le conseil d’administration de Liberty Liège Dudelange (LDD) de l’ensemble de ses pouvoirs au profit de Me Roman Aydogdu, nommé mandataire de justice pour une durée de 6 mois. Celui-ci a déposé auprès du tribunal une requête en réorganisation judiciaire par transfert d’entreprise sous autorité de la justice dans le cadre d’une requête unilatérale. Dans le cadre de cette dernière, Me Aydogdu relève une série de manquements dans le chef des propriétaires de l’entreprise sidérurgique : opacité organisée par le groupe, continuité de l’entreprise mise en danger, fonds propres négatifs de plusieurs millions d’euros, absence des comptes clôturés au 30 juin 2021, etc. La maison-mère persiste et signe, elle soutient que le processus se déroule normalement et qu’elle est déterminée à relancer la production dès début 2023. Elle signale avoir déjà vendu les quotas de CO2 non utilisés par LDD et veut poursuivre la vente du « centre Acier », le bâtiment abritant le siège social de l’entreprise.

La situation ne s’améliore pas chez Liberty Liège Dudelange (LDD), l’entreprise sidérurgique reprise en 2019 par Liberty House, bras opérationnel du groupe Gupta Family (GFG). Et l’histoire semble repasser les plats pour les travailleurs. Selon nos informations, le tribunal de l’entreprise de Liège a répondu favorablement à une demande des avocats des travailleurs en dessaisissant le conseil d’administration de LDD de l’ensemble de ses pouvoirs et en confiant ceux-ci à un mandataire de justice, en la personne de Me Roman Aydogdu. La décision est tombée le 31 octobre 2022. Le tribunal a fixé la durée de sa mission à 6 mois (jusqu’au 30 avril 2022 en cas d’ouverture d’une Procédure de réorganisation judiciaire/PRJ).

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106