Le conseil des ministres restreint (kern) se penchera ce vendredi 3 février sur le renouvellement du mandat de la CEO de la SNCB. Sophie Dutordoir (étiquetée CD&V) a pris les commandes de l’entreprise ferroviaire en 2017, en remplacement de Jo Cornu. Aujourd’hui, la confirmation de la patronne sortante dans sa fonction se fait sans appel à candidatures, alors que la nomination du CEO d’Infrabel, Benoît Gilson, avait été faite en 2020 via un chasseur de têtes qui avait établi une short-list de trois candidats potentiels. Par ailleurs, le bilan de Sophie Dutordoir à la tête de la SNCB est loin d’être aussi excellent que le ministre de tutelle, Georges Gilkinet (Ecolo), le présente. En 2022, le taux de ponctualité des trains est tombé à 89,2%, plongeant sous la barre des 90% pour la première fois depuis 2018. Depuis 2017, le nombre des trains supprimés n'a pas cessé de croître pour atteindre 44.079 trains supprimés en 2022 (19.557 trains supprimés en 2017). Le bien-être des cheminots laisse à désirer si l’on en croit les confidences sur le terrain. Dernier mécontentement en date : la décision de la SNCB d’appliquer la loi permettant au travailleur de s’absenter trois jours par an sans présenter de certificat médical avec discrimination. En effet, seuls les contractuels peuvent en bénéficier et pas les cheminots statutaires. Quid de la dette ?