CONTRAT DE CONSULTANCE DOUTEUX CHEZ YPTO

Contrat de consultant douteux à la SNCB : l’audit blanchit la CEO et charge l’ancienne direction de la filiale informatique

La CEO de la SNCB, Sophie Dutordoir, entourée par le CFO, Renaud Lorand (à gauche sur la photo), et le consultant, Hamid Aghassi (à droite). Photo postée sur la page Facebook de Sophie Dutordoir le 22 mars 2022 avec la légende Friends !.

L’audit interne des conditions d’attribution d’un contrat de consultance à une connaissance de la CEO Sophie Dutordoir par la filiale informatique, Ypto, indique que le management de cette dernière n’a pas respecté les règles de mise en concurrence ou de motivation relatives à la loi sur les marchés publics. Il confirme ainsi nos révélations d’il y a quelques jours. L’audit conclut aussi que la CEO a bien mis la direction de la filiale informatique en contact avec un prestataire externe dans le cadre d’une mission portant sur la séparation des systèmes informatiques de la SNCB de ceux d’Infrabel, le gestionnaire d’infrastructure. Mais l’audit interne dit n’avoir « constaté aucune interférence ou pression de la part de la CEO (de la SNCB, ndlr) ou du membre du comité exécutif de la SNCB responsable de l’IT». Ils précisent que ces derniers auraient « explicitement indiqué au management d’Ypto de l’époque que les règles et les limites budgétaires appropriées devraient être respectées ». Visiblement, les consignes n’ont pas été respectées. Le conseil d’administration de la SNCB va demander à la Cour des comptes de réaliser un audit des marchés publics chez Ypto. Mais la Cour des comptes avait déjà décidé d’initiative d’analyser les contrats de consultance au sein des entreprises publiques au niveau fédéral.

Comme nous vous l’annoncions dans nos éditions de ce vendredi 1er septembre, le comité d’audit de la SNCB a présenté aujourd’hui au conseil d’administration les conclusions de l’audit interne concernant le contrat de consultance attribué à une connaissance de Sophie Dutordoir, CEO de l’entreprise ferroviaire. Il s’agit d’une mission confiée au Britannique, Hamid Aghassi, un expert que cette dernière avait connu à l’époque où elle dirigeait Electrabel. Le contrat de consultance lui avait été attribué par Ypto, la filiale informatique de la SNCB.

L'audit n'a constaté aucune interférence ou pression de la part de la CEO ou du membre du comité exécutif de la SNCB responsable de l'IT.

L’ancienne direction d’Ypto en tort

Dans ces conclusions, l’audit interne précise que le contrat a été attribué à l’expert britannique en toute illégalité confirmant ainsi nos révélations précédentes (https://lpost.be/2023/08/25/sncb-les-conclusions-de-laudit-confirment-un-contrat-de-consultance-attribue-sans-marche-public/). Par ailleurs, l’ancienne direction d’Ypto n’aurait pas respecté les consignes des dirigeants de sa maison-mère. L’audit interne reconnaît toutefois que la CEO Sophie Dutordoir avait bien mis en contact l’expert britannique avec la direction de l’époque d’Ypto. Mais elle ne serait pas intervenue dans le choix de cette dernière, pas plus que Renaud Lorand, un autre membre du comité exécutif de la SNCB responsable de l’IT.

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