L'ISLAMISME RADICAL ET SES CONSEQUENCES

L’asbl « Le Verso du miroir » expose les ingrédients qui favorisent l’extrémisme religieux avec le film « Timbuktu »

L'association "Le Verso du miroir a envoyé plus de 200 jeunes au Bénin pour des travaux d'intérêt public et y financé la construction d'une quinzaine d'école.

L’asbl « Le Verso du miroir » a organisé récemment, au centre culturel de Genval (Rixensart), une séance de projection du film « Timbuktu » suivi d’un débat sur les éléments qui favorisent le développement de l’islam radical dans certaines régions d’Afrique. Yao Konan Pascal, chargé des Affaires publiques, de la Paix et de la Sécurité à la Mission Permanente de l’Union africaine (UA) à Bruxelles ; l’ambassadeur honoraire, Jean-Louis Mignot ; et Michel Liégeois, professeur de Relations internationales à l’UCL sont unanimes : l’absence d’Etat, méfiance vis-à-vis du pouvoir central, jeunesse désœuvrée, pauvreté, conditions socio-économiques difficiles sont le terreau fertile à l’essor de l’islamisme radical en Afrique. Le film du réalisateur mauritanien, Abderrhamane Sissako, récompensé dans plusieurs festivals, nous plonge dans le quotidien d’un village du Mali où des fanatiques religieux se sont installés imposant à la population locale les règles de l’islam radical : interdiction de la musique sous peine d’une lapidation, mariage forcé, interdiction de pratiquer le foot, etc. Le cinéaste ne tombe pas dans les clichés, mais le film a été interdit de projection dans plusieurs villes, notamment à Bruxelles.

Dans le cadre de ses activités pour récolter un peu d’argent afin de financer les projets de coopération au développement qu’ils mènent en Afrique, en particulier au Bénin, les dirigeants de l’asbl « le Verso du miroir » ont organisé samedi 28 octobre, au centre culturel de Genval (Rixensart), une projection du film « Timbuktu » du réalisateur mauritanien, Abderrhamane Sissako. L’évènement était prévu de longue date, mais il est venu télescoper l’actualité  brûlante marquée notamment par les attentats terroristes du 7 octobre à Bruxelles sur fond d’islamisme radical. Avec doigté et une certaine poésie, le film, projeté dans une salle quasiment comble du centre culturel de Rixensart, nous plonge dans le quotidien d’un village au nord du Mali, tombé dans les mains de djihadistes venus d’horizons différents pour y imposer leur vision de l’islam rigoriste. A sa sortie, le film a été interdit de projection dans certaines villes dont Bruxelles, alors qu’il a été primé dans plusieurs festivals (prix du jury au festival de Cannes en 2014).

Nous travaillons avec les autorités locales dans le cadre d’un partenariat public privé. Nous finançons les infrastructures et elles s’occupent du personnel.

Les ravages de l’islam rigoriste

Pour les villageois, c’est une brutale descente aux enfers marquée par la peur, la suppression des loisirs, le mariage forcé. Il est également interdit d’écouter une autre musique que celle qui chante les louanges du prophète, sous peine de faire l’objet de lapidation (un couple en a fait les frais). Les jeunes ne peuvent plus jouer au foot et les femmes se voient imposer de porter des gants. Les apprentis djihadistes profanent la mosquée du village en y entrant avec armes et chaussures déclenchant la désapprobation risquée de l’imam.

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