La ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo), vient d’envoyer un long courrier à tous les bourgmestres du sud du pays en les assurant de sa détermination « à mettre toute mon énergie pour faire la lumière sur la source de cette pollution et sur les défaillances de communication relatives à la présence de PFAS dans l’eau de distribution distribuée à travers le puits de Chièvres entre octobre 2021 et mars 2023, tout en tirant les leçons de cet épisode malheureux ». Elle annonce des analyses détaillées qui débuteront prochainement dans les zones d’interventions prioritaires/ZIP (Chièvres, Nimy, Feluy) dans le but d’identifier les périmètres pollués. Les analyses concerneront l’eau, les sols, les potagers domestiques, etc. Elle confirme que la Région wallonne financera les analyses sanguines pour tout citoyen qui le souhaite et vivant dans les zones où a été constaté un dépassement de la future norme européenne de 100 ng/l et dans les ZIP. Mais pour les députés, son courrier s’apparente à un rattrapage de la faute, car, disent-ils, le mal est fait. « Elle a intérêt à venir avec des explications solides en commission ce vendredi. On a laissé les populations consommer de l’eau contaminée par des substances toxiques pendant 18 mois. Les rétroactes et les documents confirment bien qu’elle était au courant de la situation, mais n’a pas prévenu les citoyens », nous a confié la députée wallonne, Jacqueline Galant (MR).

Après les dirigeants de l’administration (SPW ARNE) qui ont fait leur mea culpa lors de leur audition ce jeudi matin 23 novembre en reconnaissant qu’il aurait fallu communiquer, la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo) repassera devant les députés de la commission Environnement ce vendredi après-midi 24 novembre du Parlement régional.

Les rétroactes et les documents confirment bien qu’elle était au courant de la situation, mais n’a pas prévenu les citoyens. La ministre Tellier a menti.