Le conseil communal d’Anderlecht a rejeté jeudi soir, 21 décembre, contre la motion du groupe MR (dans l’opposition) demandant la démission de Nadia Kammachi, échevine de l’Egalité des chances ou le retrait de ses compétences scabinales. Mais sans grande conviction, car il était démontré à travers les différentes interventions que la 5ème échevine a menti sur les arguments mis en avant pour justifier la motion initiale plaidant pour l’autorisation du port des signes convictionnels dans l’administration. L’historique dressé par le bourgmestre Fabrice Cumps lors de la séance était assez parlant et a confirmé l’impression de mensonge. Au nom de l’intérêt supérieur de la commune et pour éviter l’instabilité durant la dernière année de la législature communale face aux défis à relever (sécurité, propreté et rénovation), il a recommandé le rejet de la motion du MR : PS-Vooruit, Ecolo, et les Engagés (du bout des lèvres) ont voté contre la motion, de même que le PTB (dans l’opposition), pendant que le MR et la N-VA votaient pour. Mais il ne faisait aucun doute que si le vote avait été fait à bulletin secret, l’échevine Kammachi aurait été démise de ses fonctions.
Attendu avec impatience au conseil communal d’Anderlecht jeudi soir, 21 décembre, le point sur la motion déposée par le groupe MR demandant la démission de l’échevine de l’Egalité des chances, Nadia Kammachi, ou, à tout le moins, le retrait de ses compétences scabinales n’est venu sur la table qu’après la présentation de trois interpellations citoyennes (harcèlement de rue dans le quartier de Cureghem, survol des avions, une voirie communale aménagée sans concertation avec les riverains et commerçants du quartier).
Si le vote avait été fait à bulletin secret comme le demandait le MR, on aurait tous voté la démission de l’échevine Kammachi. Elle a menti et le discours du bourgmestre était assez éloquent.
Il était aux alentours de 20h40 quand la parole est donnée au chef de groupe MR, Gaëtan Van Goidsenhoven, pour présenter sa motion et la défendre. Il entame son exposé en déplorant le fait que ce soit la presse qui ait dévoilé les éléments du rapport sur lequel s’est basée l’échevine Kammachi et que sur les 37 membres du groupe de travail sur la diversité, seules 5 personnes ont demandé qu’une réflexion soit entamée sur la problématique du port des signes convictionnels considérant que le règlement communal qui interdit le port du voile dans l’administration est un frein à l’embauche des femmes qui le portent.
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