LE FONDATEUR DE MITHRA DANS LA TOURMENTE

Délit d’initié : après avoir plaidé l’acquittement, François Fornieri sera fixé sur son sort le 20 février

L'homme d'affaires liégeois, François Fornieri risque gros dans ce dossier de délit d'initié. BELGA

A l’issue d’une plaidoirie de près de 2 heures, les avocats de François Fornieri, fondateur de Mithra, ont exhorté, mardi 6 février, le tribunal correctionnel de Liège, présidé par François de Maere d’Aertrycke, à prononcer l’acquittement de leur client. Car, soutiennent Mes Marc Dal (Bruxelles) et Philippe Culot (Liège), il n’est pas le personnage principal du dossier de délit d’initié relatif à des achats d’actions Mithra réalisés le 29 décembre 2018 et le matin du 4 janvier 2019 par Samuel Di Giovanni, patron de la société de gardiennage, Protection Unit. La défense de François Fornieri rappelle que lesdits achats ont eu lieu avant que l’information ne soit qualifiée de privilégiée par Mithra. D’après eux, il n’y a aucune preuve dans le dossier, ni e-mail, ni SMS, ni encore des WhatsApp probants indiquant explicitement que François Fornieri a tuyauté Samuel Di Giovanni. Ils relèvent que d’autres initiés dans le dossier (détenteurs d’une information estampillée privilégiée) n’ont pas été auditionnés par les enquêteurs. Ils déplorent le traitement réservé au fondateur de Mithra qui est le seul à être renvoyé devant le tribunal correctionnel, alors qu’ils étaient, au départ, 5 acteurs identifiés dans le dossier. Le président du tribunal a annoncé qu’il rendra sa décision le 20 février. François Fornieri risque gros dans le dossier. En effet, le ministère public a requis contre lui 18 mois de prison avec sursis, 60.000 euros d’amende, 233.000 euros de confiscations et 3 ans d’interdiction professionnelle.

Après l’audience du 23 janvier dernier au cours de laquelle le parquet de Liège avait requis de lourdes peines contre François Fornieri, ce mardi 6 février, c’est au tour des avocats du fondateur et ancien patron de la société biopharma wallonne, Mithra, de monter à la barre pour défendre leur client. Il faut dire que la situation peut paraître, à première vue, atypique pour le commun des mortels, car l’intéressé se retrouve seul à être renvoyé devant le tribunal correctionnel, alors qu’ils étaient 5 acteurs identifiés dans le dossier du délit d’initié autour d’achats d’actions Mithra réalisés par Samuel Di Giovanni. Ce dernier a bénéficié d’une transaction pénale, tout comme son banquier et l’épouse (avocate) de ce dernier. L’ancien agent de joueur, Lucien D’Onofrio a lui bénéficié d’un non-lieu en chambre du conseil. (https://lpost.be/2024/02/06/delit-dinitie-le-tribunal-correctionnel-absout-totalement-le-patron-de-protection-unit/).

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