ISRAEL DOIT RESPECTER LES OBLIGATIONS INTERNATIONALES

Conflit israélo-palestinien : la CIJ rejette la nouvelle requête sud-africaine contre Israël

Une photo prise dans la ville de Gaza montre des débris de bâtiments détruits et de la fumée s'échappant en arrière-plan lors des bombardements israéliens le 20 février 2024, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. AFP

La Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté, vendredi 16 février 2024, la demande additionnelle de l’Afrique du Sud contre Israël, mais en soulignant que l’Etat hébreu doit se conformer aux mesures déjà ordonnées. Cette décision intervient, alors que les tensions persistent dans la bande de Gaza. La CIJ insiste sur l’importance cruciale du respect des obligations découlant de la Convention sur le génocide et de ses ordonnances antérieures pour prévenir une détérioration humanitaire dans la région.

La requête sud-africaine et le contexte juridique

L’Afrique du Sud avait déposé une requête additionnelle auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), demandant de nouvelles mesures contre Israël suite à l’annonce d’une offensive militaire à Rafah, dans la bande de Gaza. Cette demande faisait suite à une précédente requête soutenant que les opérations d’Israël à Gaza constituaient une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

La CIJ, plus haute instance judiciaire des Nations unies basée à la Haye (Pays-Bas) avait ordonné, le 26 janvier 2024, à Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide à Gaza et de permettre l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Position de la CIJ et obligations d’Israël

Les juges de la CIJ ont réaffirmé la nécessité pour Israël de se conformer aux mesures déjà ordonnées, y compris la prévention de tout acte potentiel de génocide à Gaza. Malgré les événements récents, la CIJ a souligné l’importance cruciale du respect des obligations découlant de la Convention sur le génocide et de ses ordonnances antérieures.

Dans leur décision, les juges ont également noté que « les événements intervenus tout récemment dans la bande de Gaza, et en particulier à Rafah, entraîneraient une aggravation exponentielle de ce qui est d’ores et déjà un cauchemar humanitaire aux conséquences régionales insondables ».

Coordination et réactions futures

Israël a déclaré son intention de coordonner son offensive militaire à Rafah avec l’Egypte, tout en promettant d’informer le président américain Joe Biden de ses actions. Dans ce contexte, des centaines de milliers de Palestiniens sont pris au piège à Rafah, mettant en lumière l’urgence d’une résolution pacifique et d’une assistance humanitaire.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d’Israël. En représailles, le gouvernement israélien a juré d’anéantir le Hamas au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Au moins 28 775 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien, en grande majorité des civils, selon le Hamas.

Malgré les tensions croissantes, la CIJ insiste sur la nécessité de respecter les mesures déjà établies pour prévenir une aggravation de la situation humanitaire à Gaza. Elle souligne également l’importance de la coopération internationale et des efforts diplomatiques pour parvenir à une solution durable.

Hamid Chriet