L'exploitant de l'aéroport national, Brussels Airport Company, multiplie les actions de lobbying pendant que les autorités flamandes examinent sa demande de permis d'environnement. L’accent est principalement mis sur l'économique au détriment de l'environnement et de la santé. En témoignent, un sondage et une étude qui sont sortis ces derniers jours. Mais pour la première fois, l'administration flamande estime que l'aéroport doit faire des efforts. Le médiateur fédéral pour l’aéroport national, Philippe Touwaide appuie les demandes flamandes. Il plaide pour un équilibre entre développement économique de l’aéroport, l’environnement et la santé des riverains. Il rappelle les coûts des vols de nuit en termes de santé publique et leur impact sur le quotidien des riverains.

Le permis d'environnement actuel de Brussels Airport Company (BAC) l'autorisant à exploiter le domaine d'aviation de Bruxelles-National court jusqu'au 8 juillet 2024. La société privée, gestionnaire de l’aéroport national a donc introduit à temps une demande de renouvellement de son permis d’environnement. A cet effet, plus de 5.500 réclamations ont été introduites contre cette demande, mais visiblement BAC tente de les minimiser.

Deux des 4 communes consultées (Kortenberg et Steenokkerzeel) ont remis un avis très négatif en formulant beaucoup de demandes et de points à améliorer. Les deux autres communes, Machelen et Zaventem (dont les rentrées en taxe de l'aéroport représentent plus de 7 millions d’euros de recettes dans le budget communal), ont émis un avis favorable, mais à condition que les vols soient mieux dispersés surtout sur Bruxelles (alors que Zaventem avec 70 avions par an reste la commune la moins survolée et que la justice a interdit strictement toute forme de dispersion par les pistes ou les corridors de survol).