SERIE POLITIQUE : LA PREMIERE FOIS AUX ELECTIONS

Drieu Godefridi (N-VA) : « Georges-Louis Bouchez (MR) a repris une parole Golienne, mais dans les actes, c’est la carpette du PS »

Drieu Godefridi, entouré du président de la N-VA, Bart De Wever (à gauche sur la photo) et le député Theo Francken (à droite) lors de sa présentation à la presse le 20 mars. BELGA

Tête de liste du parti nationaliste flamand dans le Brabant wallon pour les élections fédérales du 9 juin, Drieu Godefridi n’est pas tendre avec le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Il le rend responsable de la formation du gouvernement fédéral, la Vivaldi, associant du côté francophone, le MR, le PS et Ecolo. Il estime que le Vlaams Belang et le PTB sont deux partis qui profitent du système politique sans prendre leurs responsabilités. Drieu Godefridi assure partager totalement tous les points du programme de la N-VA, portant sur le confédéralisme et des questions liées à l’équilibre budgétaire, le moratoire sur l’immigration et l’énergie. Mais sur la question du séparatisme et l’indépendance de la Flandre, il reconnaît que le point fait partie des statuts du parti nationaliste, mais il ne partage pas ce point, car dit-il, cet objectif n’est pas réaliste et il ferait du tort à l’économie flamande. « Le séparatisme n’est pas vraiment à l’ordre du jour. En plus ce n’est pas tenable en Belgique. Si on sort la Flandre de la Belgique, on la sort de l’Union européenne, on la sort de l’euro, et il n’y a plus d’économie en Flandre. La Flandre est l’une des économies les plus ouvertes au monde. Les Flamands sont trop malins pour ne pas comprendre que ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour », assure-t-il. Il soutient que l’objectif de la N-VA est de mettre le PS dans l’opposition, d’abord au niveau fédéral, puis en Wallonie. Il accuse les médias qui le boycottent de lui faire subir un règlement de comptes.

Une semaine après son intronisation par la N-VA comme première tête de liste du parti nationaliste en Wallonie pour les élections fédérales du 9 juin, Drieu Godefridi nous a accordé sa première grande interview. Il inaugure une série politique qui donnera, chaque semaine, la parole aux candidats qui se présentent pour la première fois aux différents scrutins.

Vous rentrez dans l’arène politique par la grande porte en étant la tête de liste de la N-VA pour les élections fédérales du 9 juin. Partagez-vous toutes les revendications du parti nationaliste flamand ?

Je partage les principales idées de la N-VA sur le confédéralisme, l’équilibre budgétaire, l’énergie, moratoire sur l’asile. Je suis vraiment en accord à 100% sur ces sujets.

Le confédéralisme de la N-VA est une première étape pour arriver au séparatisme et à l’indépendance de la Flandre. Etes-vous d’accord avec cette option ?

Non, je ne partage pas cette idée. Ce point figure dans les statuts, mais pas dans le programme du parti. A la N-VA, ils sont trop réalistes que pour ne pas comprendre que le séparatisme n’est vraiment pas à l’ordre du jour. Tellement d’ailleurs que le président Bart De Wever fait de la revendication séparatiste du Vlaams Belang un des éléments de différence avec la N-VA. Je crois qu’il a raison. Le séparatisme n’est pas tenable en Belgique. Si on sort la Flandre de la Belgique, on la sort de l’Union européenne, on la sort de l’euro aussi. Dans ces circonstances, il n’y a plus d’économie en Flandre. La Flandre est l’une des économies les plus ouvertes au monde. Ils sont donc trop malins pour ne pas comprendre que ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour. En revanche, le confédéralisme, j’y crois à 100%, il apparaît dès les premières pages, mais pas le séparatisme. J’avais fait une interview dans le Standaard en 2018 où je plaidais le confédéralisme, donc mon adhésion à la N-VA n’est pas de l’opportunisme. On ne peut pas me soupçonner d’être opportuniste dans cette affaire. En faisant ça, j’en prends plein la tête. Mais on le savait à l’avance. Si vous voulez, je fais ça parce que j’y crois vraiment.

Je trouve que le cordon sanitaire a un côté injurieux et infantilisant pour les Wallons.

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