Un colloque sur les défis des pays africains et leurs relations avec l’Europe

Pour sa deuxième édition, le colloque « Africa Political Outlook » (APO) se penche sur des thèmes qui sont liés à l’actualité, notamment une analyse du « Global gateway », un programme censé améliorer les chaînes d’approvisionnement dans le monde entier et aider les pays en voie de développement à lutter contre les changements climatiques ; la résurgence des coups d’Etat en Afrique ; le rôle de la diaspora et les investissements d’impact sur le continent ainsi que l’impact des élections européennes du 9 juin prochain 2024 sur les relations Union Européenne-Afrique. L’évènement se déroule ce vendredi 29 mars au « The Hôtel » à Bruxelles avec la participation de plus de 200 personnalités internationales. Parmi les intervenants, on retrouve notamment le ministre d’Etat, André Flahaut (PS) ; la représentante spéciale de l’UE pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re ; le représentant permanent de l’Union africaine à Bruxelles, Awad Sakine Ahmat ; le patron de l’agence belge de coopération internationale, Enabel, Jean Van Wetter ; le président du Brussels Africa Hub, Mouctar Bah ; le président du Parlement francophone de Bruxelles, Kalvin Soiresse Njall (Ecolo) ou encore l’ambassadrice de l’Afrique du Sud dans le Benelux, Tokozile Xasa. D’autres personnalités figurent dans la liste des intervenants, Ronald Micallef, ambassadeur résident de Malte en Ethiopie, accrédité auprès de l’Union africaine ; la députée européenne, Salima Yenbou (parti Renaissance du président Macron) ou encore la candidate belge aux élections européennes, Dorcas Kayembe Stamili (PS).

Après une première édition en 2023 qui a vu la participation d’une dizaine de personnalités dont le Premier ministre belge, Alexander De Croo ; du président du MR, Georges-Louis Bouchez et du Premier ministre de l’époque du Tchad, Saleh Kebzabo, le colloque « Africa Political Outlook » (APO) revient en 2024 avec un programme mettant en avant des thèmes qui résonnent avec l’actualité et plus de personnalités belges et internationales. L’édition 2024 se déroule ce vendredi 29 mars au « The Hôtel » à Bruxelles. Cette édition 2024 a pour thème: l’Afrique à la croisée des chemins.

L’Europe et son « Global gateway »

La journée débutera avec l’accueil des délégués à 7h30 avant de poursuivre par des discours d’ouverture du colloque prononcés notamment par le représentant permanent de l’Union africaine à Bruxelles, Awad Sakine Ahmat ; la représentante spéciale de l’UE au Sahel, Emanuela C. Del Re, du ministre d’Etat belge, André Flahaut et du directeur exécutif d’APO, Adébissi Djogan.

Elle sera ensuite occupée par cinq panels de discussions animés par différents intervenants. Le premier panel examinera différents éléments du « Global gateway », un programme élaboré par l’Union européenne (UE) et qui est censé améliorer les chaînes d’approvisionnement dans le monde entier et aider les pays en voie de développement à lutter contre les changements climatiques. Il est doté d’un budget de 300 milliards d’euros à investir d’ici 2027 dans des projets durables et à forte valeur ajoutée dans différents domaines (numérique, énergie, transports). Il est question aussi de financer des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la recherche dans le monde entier. Mais des voix s’élèvent pour critiquer la dynamique du « Global gateway », soupçonnant qu’il est avant tout mis en place au profit des intérêts des pays européens.

Les coups d’Etat en Afrique

Parmi les intervenants de ce premier panel, on retrouve notamment, la Française, Salima Yenbou, députée européenne ; Jean Van Wetter, directeur général de l’Agence belge de coopération, Enabel ; ou encore Asad Beg du service européen pour l’action extérieure (division panafricaine). Un modérateur est affecté à chaque panel.

Le deuxième panel sera consacré à la résurgence des coups d’Etat en Afrique. Il verra la participation de la députée congolaise (RDC), Christelle Vuanga Mukongo, présidente de la Ligue mondiale des parlementaires pour l’abolition de la peine de mort. Elle interviendra sur le rôle des femmes en tant qu’actrices du changement politique pour ouvrir le panel avant de céder la place au débat entre trois intervenants : le Somalien Abshir Aden Ferro (président de l’Alliance pour le futur), le Cap-Verdien José Luis Tavares (ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères) et Sébastien F. W. Brack (représentant de la fondation Kofi Anan auprès de l’Union européenne).

L’innovation entrepreneuriale et les relations Europe-Afrique

Le troisième panel traitera notamment du rôle de la diaspora ainsi que des questions relatives à l’investissement d’impact comme nouveaux catalyseurs de l’émergence et à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ici, c’est l’économiste Mouctar Bah, président du Brussels Africa Hub qui introduira le thème en axant son intervention sur le défi stratégique des minéraux critiques avant de céder la place à des débatteurs parmi lesquels on retrouve notamment le Belge Richard Miller, le Dr Sidi Ould Tah (président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique/Badea), Sylvie Baïpo-Temon (ministre des Affaires étrangères de Centrafrique), etc.

 

Le quatrième panel se focalisera entre autres sur le potentiel de l’innovation entrepreneuriale et le dialogue des territoires. Il sera introduit par Alhadji Allie Bangura qui fera une présentation sur le rôle de la diaspora au-delà de l’envoi de fonds. Un débat opposera Ronald Micallef, ambassadeur résident de Malte en Ethiopie, accrédité auprès de l’Union africaine, Tokozile Xasa, ambassadrice de l’Afrique du sud auprès de l’UE et des pays du Benelux.

Le cinquième panel sera consacré à l’impact des élections européennes du 9 juin 2024 sur les relations UE-Afrique. Me Dominique Mbog (barreau d’Anvers) évoquera le changement du narratif sur l’immigration avant de laisser la place pour le débat à trois femmes : Dorcas Kayembe Stamili et Chancelvie Okitokandjo, toutes deux candidates aux élections européennes, la première pour les socialistes francophones belges et la seconde pour les démocrates chrétiens flamands (CD&V) et Latifa Aït-Baala, candidate pour les élections régionales à Bruxelles.

B.Y.