POURSUITE DU DEMANTELEMENT DE MITHRA

Mithra : faillite de l’usine CDMO et de l’unité de recherche, Mithra R&D


Le tribunal de l’entreprise de Liège a prononcé le 19 juillet un jugement mettant fin à la mission des praticiens et déclaré la faillite de l’usine de production de Mithra, le CDMO, basée à Flémalle. Par ailleurs, il a mis fin à la Procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) par accord à l’amiable qui avait été ouverte à la demande de Novalon, une autre filiale du groupe Mithra. Le tribunal a rendu un troisième jugement prononçant la faillite, sur aveu, de Mithra R&D, une autre entité du groupe biopharmaceutique. Au moins 110 emplois seront perdus à la suite des trois décisions de justice.

La descente aux enfers se poursuit pour le groupe Mithra, ex-fleuron du secteur biopharmaceutique wallon. Après les plaidoiries du 18 juillet,  le tribunal de l’entreprise, division Liège, a rendu trois jugements le lendemain qui entraîneront des pertes d’emplois. La première décision acte la fin de la mission des praticiens désignés à la mi-avril, l’avocat bruxellois, Nicholas Ouchinsky, et le consultant, Ali Baladi et a mis fin anticipativement à la Procédure de transfert sous autorité de justice initialement obtenue par le CDMO, l’usine de production de Mithra, basée à Flémalle (en région liégeoise). Ce faisant, il a déclaré la SA Mithra CDMO en faillite, une décision qui entraînera la perte de 110 emplois à Flémalle.

Tout espoir de reprise était perdu lorsque les derniers prétendants avaient fait marche arrière.  Le jugement du tribunal de l’entreprise représente une triste fin pour une infrastructure dont la construction avait nécessité un investissement de près de 80 millions d’euros, mais qui n’a jamais tourné à plein régime. Désormais, le matériel sera vendu par appartements, certains membres du personnel devrait retrouver du travail vu leur profil pointu.

Fin de la PRJ pour la filiale Novalon

Par ailleurs, le tribunal a également scellé le sort de la filiale, Novalon. Il a prononcé le 19 juillet un jugement mettant fin à la Procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) par accord amiable qui avait été ouverte à la demande des dirigeants de la filiale qui commercialise les anneaux vaginaux de Mithra. Quelques emplois sont également concernés ici par la fin de Novalon.

Un troisième jugement a été rendu le même jour. Il concerne la faillite, sur aveu, de la SA Mithra R&D, l’unité de recherche du groupe. A partir du moment où plusieurs actifs de cette dernière entité ont été vendus, son avenir était déjà plombé. Pour rappel, le 11 juin dernier, la direction de Mithra avait annoncé la vente de plusieurs actifs au groupe hongrois, Gedeon Richter, après la mise en faillite de la maison-mère, Mithra, communiquée la veille. Mithra avait cédé « à Gedeon Richter la totalité des actions de Neuralis SA et Estetra SRL détenues par Mithra Pharmaceuticals SA, et d’actifs spécifiques détenus par Mithra R&D SA inhérents à la fabrication de l’estetrol. Cela signifie que toute la branche d’activité liée à la recherche, au développement, à la fabrication, à la commercialisation et au travail scientifique post-commercialisation relatifs à l’estetrol est cédée à Gedeon Richter ».