DEBAT EN COMMMISSION DE LA FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES

Grève des enseignants : l’opposition charge la ministre Valérie Glatigny

La ministre Glatigny a été interpelée par les députés lundi 3 février en commssion du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. BELGA

Lors d’un débat en commission au Parlement de la Fédération Wallonie Wallonie-Bruxelles (FWB), lundi 3 février, les députés sont revenus sur la grève des professeurs des 27 et 28 janvier 2025. Ils ont dénoncé la contradiction dans le discours de Valérie Glatigny (MR), ministre de l’Education et de l’Enseignement de promotion sociale. Lors de la grève, plus de 30.000 professeurs et élèves ont dénoncé les réformes du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Il s’agit d’une des plus grandes manifestations de ces dernières années, car il faut remonter à 1996 pour assister à un tel rassemblement.

La ministre de l’Education et de l’Enseignement de promotion sociale, Valérie Glatigny (MR) a été l’objet d’un tir nourri de la part des députés en Commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Est-ce que vous pouvez admettre qu’il y a une petite contradiction entre vos propos dans la presse ?

« Dans la presse, vous dites tout et son contraire. Dans une interview la veille de la grande manifestation, vous déclariez que votre gouvernement ne va pas revenir en arrière, mais que vous allez être bien attentive à bien les informer. Et dans d’autres déclarations à la presse, vous dites que vous êtes prête à négocier. Est-ce que vous pouvez admettre qu’il y a une petite contradiction entre vos propos dans la presse ? », interpelle la députée Amande Pavet (PTB). Elle relaie les préoccupations des syndicats qui dénoncent un dialogue de sourds.

Défense de la ministre Glatigny

La ministre Glatigny a répondu aux différentes questions des députés sur les mesures de restriction budgétaire imposées à l’enseignement qualifiant ou l’impact de la suppression des 7ᵉ secondaires sur les secteurs culturels et le rayonnement de la FWB.

Il n’y aura pas de retour en arrière des mesures du décret-programme, mais nous serons évidemment attentifs à vérifier les alternatives.

Mais elle s’est aussi défendue d’avoir tenu des propos contradictoires ou méprisants. « Je ne m’exprime jamais comme ça, jamais, et je ne manifeste jamais un tel irrespect », a rétorqué Valérie Glatigny. Elle assure qu’il « n’y aura pas de retour en arrière des mesures du décret-programme, mais nous serons évidemment attentifs à vérifier les alternatives ».

Dans leurs répliques, la plupart des députés ont fait part de leur mécontentement. Le député socialiste Martin Casier reproche à la ministre Glatigny une attitude méprisante à l’égard des gens du terrain leur reprochant de ne pas savoir de quoi ils parlent.

Pour Amandine Pavet, le débat est loin d’être clôt, car une nouvelle grève des enseignants est annoncée pour le 13 février prochain.

Méderic Guisse (st)