Présidence des Engagés : Mathieu Perin renonce et laisse une voix royale à Yvan Verougstraete

Le chef de cabinet de François Desquesnes, vice-Président du Gouvernement wallon, et bourgmestre des Bons Villers a envoyé un message à ses soutiens pour leur indiquer qu’il n’entend pas concourir pour la présidence des Engagés. Mathieu Perin explique qu’après des jours de réflexion et même s’il se sent prêt s’engager dans la bataille présidentielle pour « défendre avec conviction l’ADN des Engagés », il a décidé de pas faire le pas pour des « raisons uniquement familiales ». Il dit d’ailleurs croire en ses chances de l’emporter, mais précise-t-il, ce n’est pas « le momentum familial pour » pour lui. Il souhaite bonne chance à l’unique candidat actuel, Yvan Verougstraete, adoubé par le président sortant, Maxime Prévot. Et rappelle que le prochain président, quel qu’il soit, doit incarner plus le centre sans complaisance avec la droite (…). Il estime qu’il doit « réaffirmer » l’ADN humaniste des Engagés sur plusieurs thèmes (accueil et migration, transition écologique, concertation sociales). Il faut dire que Mathieu Perin fait partie de la jeune garde qui monte et qui compte chez les Engagés.

A une dizaine de jours de clôture des candidatures, la voie se dégage pour le Bruxellois, Yvan Verougstraete, candidat à la présidence des Engagés. L’homme assure actuellement l’intérim de la fonction et est, pour l’instant, l’unique candidat déclaré. Et d’après plusieurs observateurs, il n’y a pas grand-monde qui osera le défier dès le moment où il a reçu le soutien du président sortant, Maxime Prévot, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.

La voie se dégage pour Yvan Verougstraete

La candidature d’Yvan Verougstraete vient de voir s’enlever un gros obstacle qui aurait pu sérieusement la secouer. En effet, Mathieu Perin, chef de cabinet du vice-Président du gouvernement, François Desquesnes et bourgmestre des Bons Villers vient d’annoncer à ses soutiens qu’il renonçait à se lancer dans la course. Il faut dire que l’intéressé a reçu beaucoup de sollicitation et qu’il a gravi tous les échelons du parti qu’il connaît en profondeur.

Ça fait près de 19 ans que je suis membre du parti que je connais très bien…

Militant de base, il a d’abord été conseiller communal de l’opposition, puis de la majorité, avant de ravir le maïorat pour la première fois en 2018 et est reconduit dans son mandat de bourgmestre avec une majorité absolue aux dernières élections communales d’octobre 2024.

Yvan Verougstraete connaît aussi la maison

Mathieu Perin a également été président de section locale, d’arrondissement ou encore de fédération provinciale. Sans oublier ses années comme collaborateur parlementaire et de chef de cabinet. Il a d’abord fait ses armes de membre de cabinet ministériel chez l’ancien ministre André Antoine, puis chef de cabinet de l’ancien ministre René Collin et maintenant chez François Desquesnes. « Ça fait près de 19 ans que je suis membre du parti que je connais très bien… », rappelle d’ailleurs Mathieu Perin à ses soutiens à qui il a envoyé le message ce dimanche 2 mars.

Il faut dire qu’Yvan Verougstraete a aussi été le plus jeune conseiller communal du PSC (ancêtre des Engagés) à 18 ans en 1994 à Woluwe-Saint-Pierre avant de mettre la politique active en veilleuse pour faire une carrière d’entrepreneur (à succès) avant de revenir au bercail et rejoindre le mouvement des Engagés en 2021.

Renonce pour des raisons exclusivement familiales

Avant de poursuivre pour expliquer les raisons de son renoncement. « Après de longs jours de réflexion et même si j’ai très envie d’y aller, me sens prêt à défendre avec conviction l’ADN des Engagés et crois réellement à mes chances de gagner, j’ai décidé de ne pas me présenter actuellement pour des raisons UNIQUEMENT familiales. Certains diront que c’est une occasion à ne pas manquer, d’autres spéculeront sur une crainte de ma part d’affronter le candidat désigné. C’est votre droit mais ce n’est pas le cas. Nos vies politiques abîment nos familles et je dois regagner des points actuellement et pas dans 6 mois », écrit le bourgmestre des Bons Villers.

Je suis convaincu que le/la futur(e) président (e), quel qui soit, doit incarner plus le centre sans complaisance avec la droite.

Il souhaite bonne chance à Yvan Verougstraete et à tous les candidats qui essaieront de briguer le mandat. Mais il ouvre une fenêtre sur la position que doit défendre la personne qui remportera la course. « Je suis convaincu que le/la futur(e) président (e), quel qui soit, doit incarner plus le centre sans complaisance avec la droite ce que nous ne sommes pas et ne serons jamais, réaffirmer notre ADN d’humaniste surtout sur la migration et l’accueil, défendre une transition écologique pragmatique et plus rapide et mettre en avant notre ADN de concertation notamment avec les corps intermédiaires (mutuelles, syndicats, patronats ou associatifs) », dit-il.

Il affirme haut et fort les éléments qui font la particularité des ex-humanistes démocrates. « Nous ne sommes pas là pour brutaliser les gens mais bien pour réformer afin de maintenir notre système social. En outre, le/la futur(e) président (e) devra aller rencontrer nos militants et faire preuve de pédagogie pour leur expliquer les réformes et surtout expliquer tout ce qu’on a obtenu en y étant. (…) Je suis convaincu que notre mouvement a un grand avenir si on maintient notre colonne vertébrale et notre unité », conclut-il.

Ph. Law.