Nouvelle réunion chez Carrefour sur l’ouverture des magasins le dimanche

Journaliste – Rédacteur en chef.
BELGA Après l’échec de la réunion du 1er avril, la direction et les syndicats de Carrefour se retrouvent ce lundi 5 mai pour une nouvelle réunion de négociation sur les demandes de la direction pour faire face à la concurrence. Beaucoup de points sont sur la table : ouverture des magasins le dimanche, réduction des primes concernant les heures tardives, recours accru à des étudiants, élargissement des heures d’ouverture, etc. Les syndicats privilégient des négociations au niveau du secteur pour une harmonisation des mesures à toutes les enseignes (Aldi, Lidl, Colruyt).
Nouveau round de négociation chez Carrefour ce lundi 5 mai pour examiner de nouveau les demandes de la direction de l’enseigne visant à permettre au groupe de faire face à la concurrence. Une première réunion organisée le 1er avril n’avait rien donné et s’était soldée par un échec.
Les demandes patronales
Le groupe maintient ses demandes notamment l’ouverture des magasins le dimanche et un élargissement des heures d’ouvertures (passer de 8h30-9h à 8h) afin de réduire les sursalaires. Par ailleurs, il veut aussi profiter de la mesure du gouvernement Arizona augmentant les heures de prestation des étudiants pour recourir davantage à ces derniers (on est passé de 475 heures à 650 heures par an). Il est également question de réduire les primes concernant les heures tardives. L’enseigne Carrefour veut aussi avoir la possibilité d’afficher les horaires le plus tard possible de façon à augmenter la flexibilité des travailleurs (affichage 3 semaines à l’avance au lieu de 5 semaines actuellement).
Même s’ils ne voient pas les demandes de la direction d’un bon œil, les syndicats (Setca, CNE, CGSLB) sont conscients qu’ils auront du mal à s’y opposer au risque de fragiliser le groupe face à la concurrence (notamment de Delhaize qui a franchisé ses magasins libérant ainsi notamment les ouvertures du dimanche). Par ailleurs, il faut dire que Carrefour liquide les magasins non rentables en France et la crainte est que ce mouvement ne contamine la Belgique…
Près de 700 magasins dont la majorité est située en Flandre
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les syndicats sont d’accord de discuter des sollicitations de la direction de l’enseigne, mais souhaitent mener les discussions au niveau du secteur. Ainsi les nouvelles dispositions s’appliqueraient à d’autres enseignes que Carrefour (Lidl, Aldi, Colruyt) et ils pourraient négocier en même temps quelques compensations, notamment une harmonisation des commissions paritaires (CP 312, CP 202).
Mais pour Carrefour, le temps presse, car le risque est grand de voir s’accentuer une érosion des parts de marché.
Le groupe exploite près de 700 magasins en Belgique, dont la majorité est située en Flandre. On parle notamment de 40 hypermarchés, 370 markets et 310 magasins Express. Près de 90% des magasins sont déjà franchisés. Il emploie environ 8.000 collaborateurs. Contacté par nos soins, Carrefour nous a répondu via son agence de communication (Whyte). Il confirme les demandes, mais précise qu’aucune décision n’est prise à ce stade et que l’objectif est de parvenir à un accord avec les syndicats.
