Actualité oblige, L-Post lance sa série d’interviews de rentrée avec le député fédéral et président du conseil communal d’Evere (l’une des 19 communes bruxelloises), Ridouane Chahid (PS). Bruxelles est sans gouvernement effectif depuis les élections de juin 2024 et est en proie à une insécurité sans précédent. Ridouane Chahid nous livre son analyse sur les raisons de l’insécurité grandissante à Bruxelles et ses pistes de solutions notamment pour lutter contre les narcotrafiquants. Il plaide pour une intervention des militaires, mais plutôt dans le port d’Anvers considéré comme la principale porte d’entrée de la cocaïne en Belgique. Il fustige la dernière solution avancée par David Leisterh, président du MR à Bruxelles, pour remédier au blocage politique dans la capitale. Membre de la garde rapprochée d’Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, Ridouane Chahid estime qu’en proposant aux Bruxellois de retourner aux urnes, David Leisterh fait preuve d’un « amateurisme politique » et sa solution est un bel exemple de « l’inefficacité politique ». Si le blocage persiste, il propose que le Parlement bruxellois vote un budget 2026. Il revient sur le dossier de la fusion des zones de police à Bruxelles. Découvrez la première partie de son interview.

Que pensez-vous de l’idée avancée par David Leisterh chez nos confrères de « La Libre » de demander au Parlement fédéral une majorité des deux tiers pour modifier la loi spéciale afin de convoquer de nouvelles élections régionales ?

C’est la plus belle fuite en avant que je n’ai jamais vue dans l’histoire politique belge. Vous avez un homme politique qui gagne les élections, qui est un des dirigeants de la première formation politique, qui est voué à devenir ministre-Président, et qui explique qu’en fait, il va demander au Parlement fédéral, donc une autre institution, de lancer une procédure qui va prendre plusieurs mois, pour revoter ! C’est vraiment de l’irresponsabilité pure. Car ces nouvelles élections qu’il veut organiser pourront peut-être déboucher sur des résultats encore pires que ceux que nous avons aujourd’hui.