OPINION

Départ imminent! Mais où va donc le train fantôme des travailleurs belges du nucléaire

D.R.

Fin novembre 2021, il sera grand temps pour tous les travailleurs belges du nucléaire de préparer leurs bagages pour un dernier voyage … Le train quittera le quai le 30/11/2021 ! Il ne faudra rien oublier car il ne sera plus jamais possible de revenir en arrière !

De source sûr, nous connaissons aujourd’hui les différentes destinations de ce train et nous allons vous en parlez !

Les travailleurs seront attendus à la gare « des Grognements », quai de l’Espoir.

Il faut qu’ils soient tous rassurés, le début du trajet sera confortable de sorte que tous les passagers, bien que revendicatifs, soient très calmes. La seule chose qui pourrait arriver est juste qu’ils demandent à être entendus et pas mis sur le bas-côté comme une « vulgaire » voiture thermique.

« Aaaattention au départ… »

Le train roulera sereinement vers la gare « des Comptes ».

En effet, il va falloir commencer à compter le nombre de personnes qui devront être misent sur le côté….
Une fois arrivé, la tension sera de plus en plus palpable mais restera tout de même gérable.

Le train continuera ensuite son chemin vers une destination nettement moins drôle ! La gare « du Verdict ! ». Les chiffres tomberont : catastrophe ! Un vrai bain de sang social ! Seuls 1.560 passagers sur les 8.000 pourront continuer leur périple.

« Aaaattention au départ… »

Le train continuera ensuite son chemin vers une destination nettement moins drôle ! La gare « du Verdict ! ». Les chiffres tomberont : catastrophe ! Un vrai bain de sang social ! Seuls 1.560 passagers sur les 8.000 pourront continuer leur périple.
Les gens crieront au désespoir et demanderont aux politiques comment ils ont pu les laisser tomber.

Heureusement, on ne verra pas leur visage car les délestages auront commencé : la gare “du Verdict !” ne sera éclairée que faiblement par une poignée de lampes de secours.

« Aaaattention au départ… »

Maintenant, vous l’aurez compris, la gare suivante sera celle où personne n’oserait se rendre.

Cette gare est celle de la « Loi Renault », celle que tout le monde redoute : travailleurs/travailleuses, politiciens/politiciennes, chefs/cheffes d’entreprises, etc.
Les passagers, leur famille, leurs proches, prieront pour que le train ne s’y arrête pas car ils s’étaient jurés de ne jamais en arriver là. Malgré les efforts pour essayer d’éviter cela, ce sera inévitable et pourtant si prévisible… Il était écrit noir sur blanc qu’il ne fallait que 1560 travailleurs pour démanteler les 6 centrales nucléaires.

En effet, la réponse était chez nos voisins français : 1000 agents EDF occupés pour démanteler 9 réacteurs pour un total de 3830MW, ce qui faisait un ratio de 0,26 agents EDF par MW démantelé.

Donc, en Belgique, pour exploiter une puissance de 6.000 Mégawatts (MW), seules 1.560 personnes sur 8.000 étaient nécessaires.

Un total désastreux de 6.440 travailleurs belges seront mis au placard !

« Aaaattention au départ… »

Comme des zombies, contraints et forcés,  les quelques travailleurs restant reprendront le train qui malheureusement deviendra incontrôlable et filera à toute allure vers le trou noir de la gare « Blackout ».

Cette fois, c’est toute la Belgique qui sera impactée par cette collision à la fois prédite et inéluctable.

Philippe Poilvache, contremaître adjoint instrumentation en énergie nucléaire.