CRISE SANITAIRE

Le secteur Horeca n’a pas retrouvé la forme en 2021

La fraude a empiré dans le secteur Horeca en 2021. bePress Photo Agency / KELLY LIN

L’impact des mesures anti-Covid continue à pénaliser le secteur Horeca, principalement les établissements du centre-ville à Bruxelles. Pour Christian Bouchat, secrétaire régional de la FGTB, en charge du secteur Horeca à Bruxelles, la crise sanitaire a entraîné une augmentation de la fraude à la caisse enregistreuse. Il redoute une augmentation des faillites en 2022. Secrétaire général de la Brussels Hôtels Association (BHA), Rodolphe Van Weyenbergh indique que les hôtels bruxellois ont enregistré un taux d’occupation moyen de 25% en 2021 et une baisse de leur chiffre d’affaires de 71% par rapport à 2019. Il n’exclut pas une demande de prolongation des mesures d’aide pour sauver le secteur.

La page de 2021 est désormais bien tournée et c’est l’heure du bilan pour plusieurs secteurs économiques. Pour celui de l’Horeca, touché par les mesures anti-Covid-19 prises par les autorités belges, l’an dernier n’a pas vu un retour des clients dans les établissements. « Le secteur de la restauration n’a toujours pas retrouvé la forme, principalement les restaurants du centre-ville à Bruxelles sont durement impactés par la crise: les gens ne se déplacent plus, le télétravail a fait du tort au secteur. En 2021, les créanciers n’ont pas actionné les procédures pour défaut de paiement et les fournisseurs attendent toujours un miracle, mais on risque d’avoir beaucoup de faillites en 2022 », nous a confié Christian Bouchat, secrétaire régional de la FGTB, en charge du secteur Horeca à Bruxelles.

La fraude a empiré d’autant plus que les contrôles ne sont pratiquement plus organisés à Bruxelles. Il n’y a plus de gendarmes. Au moins 60% des restaurants fraudent à Bruxelles.

D’après lui, la crise sanitaire a entraîné une augmentation de la fraude dans les établissements de restauration. « Il y a des restaurants qui sont corrects, mais la fraude a empiré, d’autant plus que les contrôles ne sont pratiquement plus organisés à Bruxelles. Il n’y a plus de gendarmes. Au moins 60% des restaurants fraudent à Bruxelles. A titre d’exemple, certains restaurateurs prétendent une panne de leur appareil bancontact pour obliger les clients à payer en cash, ce qui facilite la fraude », poursuit-il. Il note que le secteur Horeca en Flandre n’est pas autant touché par la fraude, notamment en raison de l’état d’esprit dans le nord du pays où on respecte mieux la législation et où la peur du gendarme se fait plus ressentir.

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