SENIORIES

Maisons de repos: la Région wallonne verse plus de 146 millions d’euros à Orpea par an

L’onde de choc du scandale de mauvais traitements sur les personnes âgées dans les maisons de repos (Ehpad) gérées par le groupe Orpea touche la Wallonie. Des témoignages accablent aussi le groupe en Belgique. Interpellée en Commission Santé au Parlement wallon, la ministre Christie Morreale (PS) a livré les premiers résultats d’une enquête publique visant les établissements d’Orpea. Suite à des visites inopinées de l’agence régionale Aviq, dans 12 des 18 maisons de repos gérés par le groupe français en Wallonie, deux ont reçu un avis « mitigé », une troisième serait dans une situation « très préoccupante ». D’après des calculs, chaque année, la région wallonne verse 146,6 millions d’euros à Orpéa grâce au système de financement du secteur. Par ailleurs, Orpea Belgium bénéficie d’une réduction de cotisation de sécurité sociale de près de 7 millions d’euros par an.

Le scandale des mauvais traitements et des économies dénoncés dans les maisons de repos exploitées par le groupe Orpea en France touche la Wallonie. Mardi en Commission, la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS) a livré les premiers résultats des investigations publiques menées par l’Agence (wallonne) pour une vie de qualité (Aviq) dans 12 des 18 maisons de repos et de soins gérées par le groupe français en Wallonie. Il en ressort que des manquements y ont été constatés. En effet, deux ont reçu un avis « mitigé » et leur situation fera l’objet d’une analyse plus approfondie. Une troisième structure serait dans une situation « préoccupante », d’après la vice-présidente du Gouvernement wallon. Six autres établissements doivent encore être inspectés.

L’ensemble de ce financement public vient gonfler le bénéfice du groupe Orpea.

Un dossier constitué par le PTB révèle des pratiques qui risquent de ternir l’image du groupe Orpea en Belgique. Le dossier du parti d’extrême gauche est basé sur des témoignages de délégués ou de permanents syndicaux. « Dans une résidence située dans le Brabant wallon, une permanente dénonce des économies réalisées sur le personnel de soins mais aussi sur le matériel. Il y a une aide-soignante seule le matin pour 15 résidents pour ne citer qu’un exemple des observations faites par cette permanente. Elle a également dénoncé des situations similaires dans d’autres résidences à Lasne et à Nivelles. Une plainte a d’ailleurs été déposée il y a quelques jours en front commun pour dénoncer à l’Aviq des faits de maltraitances et d’économies sur le personnel dans une des résidences en Brabant wallon », rapporte Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon.

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