En poste à la direction générale de l’Agence locale pour l’emploi (ALE) de Forest depuis 2019, Elisabeth J. (étiquetée PS) est soupçonnée d’avoir vidé les comptes de la structure chargée de la réinsertion des chercheurs d’emplois. L’ALE de Forest est désormais dans une situation de faillite virtuelle, car elle n’est plus en mesure d’honorer les factures des créanciers (organisme de formation, CPAS, Proximus, etc.). L’ALE de Forest a d’ailleurs été condamnée, en octobre 2021, par le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles à payer près de 33.000 euros au Laboratoire d’usage collaboratif (Luc Lab) pour des prestations exécutées entre avril 2020 et juin 2021. La désormais ex-directrice générale de l’ALE a reconnu les faits et a été licenciée par Actiris qui l’avait mise à la disposition de l’ALE. Actiris a dénoncé les malversations de son employée au parquet de Bruxelles, l’ALE en a déposé une autre à la police. Mais le dossier pose la question de l’efficacité du contrôle opéré par les organes vu la période et la durée de l’infraction.
L’Agence locale pour l’emploi (ALE) de Forest est dans la tourmente et est aujourd’hui poursuivie par les huissiers envoyés par ses créanciers. La structure de réinsertion des chercheurs d’emplois est en faillite virtuelle et ne sait donc plus honorer ses factures. Selon nos informations, ses caisses sont vides à la suite de détournements et d’usage de faux organisés par celle qu’on peut désormais appeler son ancienne directrice générale. Elle aurait détourné près de 80.000 euros via un système de falsification des ordres de paiement des factures et en utilisant les cartes bancaires de l’ALE pour régler des achats privés.
Concrètement, Elisabeth J. notait les noms des créanciers de l’ALE dans la liste des bénéficiaires des montants, mais c’est son numéro de compte de banque qu’elle prenait soigneusement soin de noter à l’endroit indiqué. Au début, elle aurait commencé par de petits montants (100 euros, 250 euros, etc.), mais une fois qu’elle s’est assurée que personne n’a remarqué son manège, elle serait passée à des montants plus conséquents (entre 1.000 et 2.000 euros). L’information a été portée à la connaissance des élus communaux de Forest, il y a quelques jours, lors d’une réunion à huis clos. Selon des sources proches du dossier, la fraude aurait duré d’avril 2019 à décembre 2021, mais il n’est pas exclu qu’elle soit étendue aux premiers mois de 2022. L’ancienne directrice générale reconnaît les irrégularités dans la gestion financière de l’ALE de Forest et essaie de les justifier par des problèmes d’ordre privé. Mais elle a pris une avocate pour la représenter.
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