MOUVEMENT SOCIAL A LA SNCB

Préavis de grève sur le raiL : la CGSP-Cheminots met la SNCB sous pression pour changer de cap

Préavis de grève de 72 heures sur le rail belge fin janvier. La CGSP-Cheminots demande au groupe SNCB de mettre sur pause les mesures d'amélioration de la productivité et les réorganisations. BELGA

La CGSP-Cheminots a annoncé ce jeudi 4 janvier le dépôt d’un préavis de grève pour 72 heures qui commencera le 29 janvier à 22h pour se terminer le 1er février à la même heure. Le syndicat socialiste des cheminots demande à la direction du groupe SNCB de mettre la réorganisation et les mesures d’augmentation de la productivité sur pause avant de revenir à la table des négociations. Il estime qu’il faut engager quelques milliers de cheminots sous contrat statutaire et fustige les effets d’annonce du ministre de tutelle, Georges Gilkinet (Ecolo). Le retour à une SNCB unitaire reste la revendication ultime vis-à-vis des responsables politiques. Mais la CGSP-Cheminots se retrouve seule dans sa stratégie d’action, car la CSC-Transcom préfère poursuivre les négociations avec la direction pour éviter de perdre les avancées engrangées jusqu’à présent. La SLFP-Cheminots rejette aussi la main tendue de la CGSP-Cheminots pour participer à l’action de grève annoncée. C’est donc la fin, pour l’instant, du front commun syndical qui a prévalu jusqu’à présent dans le rang des cheminots, alors que la CGSP-Cheminots menace de durcir le ton si la direction ignore ses revendications.

Nous ne faisons pas des actions pour demander des augmentations de salaires, mais pour obtenir de bonnes conditions de travail et garantir un service de qualité aux navetteurs.

Après la grève de 48 heures menée en novembre (7 et 8/11) et décembre (6 et 7/12), les usagers de la SNCB risquent d’être confrontés à une nouvelle action sur le rail belge. En effet, la CGSP-Cheminots a annoncé, ce jeudi 4 janvier, le dépôt d’un préavis de grève de 72 heures fin janvier. L’action devrait commencer le 29 janvier à 22 heures pour se terminer le 1er février à la même heure. Le syndicat socialiste des cheminots dénonce une mauvaise gestion dans le chef des dirigeants de l’entreprise ferroviaire (SNCB) et du gestionnaire d’infrastructure (Infrabel).

Pléthore de cadres à la SNCB

D’après les responsables de la CGSP-Cheminots, c’est cette situation qui est principalement la cause des mauvaises performances du rail marquées par une ponctualité en baisse et une hausse des trains supprimés. « Nous ne faisons pas des actions pour demander des augmentations de salaires, mais pour obtenir de bonnes conditions de travail et garantir un service de qualité aux navetteurs. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation où la direction réduit les effectifs, mais veut nous imposer dans le même temps des mesures d’augmentation de la productivité. Dans le même temps, l’effectif des cadres ne cesse de croître. Au plus l’effectif opérationnel diminue, au plus celui des cadres augmente et on ne voit pas d’amélioration du service pour les usagers », fustige Pierre Lejeune, président national de la CGSP-Cheminots.

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