Les Libéraux francophones belges ont lancé dimanche matin 4 février leur campagne pour les élections de juin prochain en déclinant leurs propositions visant à relancer le pouvoir d’achat des Belges, à relever les défis économiques, climatiques et énergétique, à garantir un Etat exemplaire et placer la Belgique sur la carte européenne et mondiale. La valeur travail demeure un élément central de la stratégie du MR. A titre d’exemple, il veut permettre à ceux qui travaillent d’avoir un revenu supérieur de 500 euros nets par rapport aux bénéficiaires du revenu d’intégration sociale et limiter à 2 ans les allocations pour les chômeurs de moins de 55 ans. Le parti veut renforcer les moyens de la justice et de la police, il plaide pour le maintien en activité de 5 réacteurs nucléaires et le développement des énergies renouvelables pour assurer l’indépendance énergétique de la Belgique. La diminution des dépenses publiques figure aussi dans le programme. Le MR veut ainsi ramener le nombre de ministres dans l’espace francophone belge de 13 à 9 personnes et réduire de 15% le nombre d’élus provinciaux et communaux. Réagissant à une sortie de Thierry Bodson (patron de la FGTB), privilégiant une alliance PS-Ecolo-PTB après les élections du 9 juin, le président du MR, Georges-Louis Bouchez dit refuser « la coalition du chômage, de l’échec et du pire » car pour lui, une telle coalition serait celle des « rentiers de la précarité » et des « actionnaires de la difficulté sociale ». Et de rappeler que le programme du MR porte sur deux législatures. C’est Sophie Wilmès qui a parlé de l’Europe : un présage pour sa prochaine nomination comme tête de liste aux européennes en remplacement de Charles Michel…

Le congrès programmatique des Libéraux francophones belges organisé dimanche 4 février au Wex à Marche-en-Famenne a été bousculé par une manifestation des jeunes agriculteurs. Venus notamment de la province de Luxembourg et de la région liégeoise avec leurs tracteurs, ils ont animé le grand rendez-vous du MR à coups de klaxon. « Jusqu’à présent, nous n’avons obtenu que des mesurettes, nous voulons du concret. Nous avons beau faire le maximum, nous ne serons jamais en ordre. Nous sommes présents aujourd’hui en tant qu’agriculteurs et pas en tant que syndicat agricole », nous ont confié en substance Simon (24 ans, Havelange) et Romain (19 ans, Dinant), deux jeunes agriculteurs rencontrés sur le rond-point juste en face du bâtiment où le MR a convié les militants.