SANTE

Jeux Olympiques : Et si on parlait santé publique ?

Paris2024 photo

Covid, coqueluche, rougeole… Avec plus de 15 millions de visiteurs attendus à Paris, de nombreuses maladies virales ou bactériennes pourraient être « boostées » lors des JO.  Quels sont ces risques épidémiques ?

 On ne rassemble pas des millier d’athlètes et d’accompagnateurs venus des quatre coins du monde et quinze millions de touristes, dont des centaines de milliers se rencontreront ou se croiseront sur des sites de compétition sans qu’il soit nécessaire d’envisager le risque sanitaire et, particulièrement celui de l’éclosion ou de la propagation d’épidémies. Mais les jeux pourraient-ils vraiment se transformer en un gigantesque incubateur de virus et microbes ?

Le retour du Covid ?

Les organisateurs des JO et les autorités sanitaires ont beau minimiser le risque et renoncer à la mise en place de mesures spécifiques, le nombre d’infections et d’hospitalisons dues au Covid augmente depuis la mi-mai en France (comme dans de nombreux autres pays). L’analyse des eaux usées, où la présence du Sars-CoV-2 est surveillée, montrent aussi une nette progression de la circulation virale.

La présence de 15 millions de visiteurs en région parisienne, dont près de 2 millions d’étrangers, pourrait favoriser la propagation du virus, et notamment celle de ses nouveaux variants dominants, dont certains échappent davantage à nos défenses immunitaires si on les compare à leurs prédécesseurs.

L’efficacité de la réponse immunitaire des personnes vaccinées tend à diminuer au fil du temps quand les gens ne se revaccinent pas.

Durant le Tour de France, l’abandon de cinq coureurs pour cause de Covid donne une indication de ce qui pourrait se passer pendant les J.O. Alors que les premiers cas de Covid-19 apparaissaient dans le peloton cycliste, les organisateurs du Tour ont tardé à réagir. Mais après les premiers cas avérés, ils ont finalement demandé, le 14 juillet, aux journalistes de porter un masque dans les zones où ils pourraient être en contact avec les coureurs et les membres de leurs équipes.

La Fédération française de judo, pour sa part, a décidé d’écourter le stage de préparation de l’équipe de France masculine au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive de Montpellier, le 8 juillet, après que l’un des participants a été testé positif.

Un cluster au village olympique ?

 Le village olympique va accueillir 14 500 athlètes et leurs accompagnateurs pendant les Jeux olympiques, puis 9 000 para-athlètes et leur staff pendant les Jeux paralympiques. Risque-t-il de se transformer en cluster géant ? Le sujet ne semble alarmer ni les autorités sanitaires ni les organisateurs.

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