EDITO : LE STANDARD DE LIEGE A BESOIN D'UN CAPITAINE

Le Standard de Liège dans la tourmente : il faut désigner un administrateur provisoire

BELGA

Le Standard de Liège est aujourd’hui à la croisée des chemins. Depuis plusieurs jours, les révélations se suivent et s’inscrivent malheureusement dans une spirale négative pour le club de foot qui, jadis, faisait la fierté de la Principauté de Liège. Aujourd’hui, c’est la descente aux enfers, le club semble glisser sur le terrain des difficultés financières et d’une gestion irresponsable de son actionnaire. Un nouveau match s’est joué ce jeudi 16 mai avec la décision du juge des saisies du tribunal de première instance de Liège. Celui-ci a validé la saisie conservatoire demandée par les propriétaires de l’immobilière visant à mettre la pression sur le groupe américain 777 Partners, propriétaire du Matricule 16 depuis 2022.

Reprochant à l’actionnaire de tarder à payer la deuxième tranche du contrat de cession du club, soit 3,5 millions d’euros, les propriétaires de l’immobilière dont l’ancien détenteur du club, Bruno Venanzi, ont demandé et obtenu du juge une saisie conservatoire des biens de 777 Partners. Désormais, les actions du Standard de Liège (qui appartiennent à plus de 99% au groupe américain) sont saisies rendant, pour l’instant, impossible tout projet de cession du club à un autre acteur comme le revendiquent les supporters. Quel triste spectacle imposé au club, qui a été 10 fois champion de Belgique, et à ses valeureux supporters. Comment en est-on arrivé là ?

Bruno Venanzi qui pensait avoir trouvé, il y a deux ans, en 777 Partners, un partenaire fiable à qui céder le club doit probablement s’en mordre les doigts aujourd’hui devant la tournure des évènements.

Bruno Venanzi qui pensait avoir trouvé, il y a deux ans, en 777 Partners, un partenaire fiable à qui céder le club après la vente avortée à un entrepreneur russe (en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie), doit probablement s’en mordre les doigts aujourd’hui devant la tournure des évènements. Aujourd’hui, tout le conseil d’administration du Standard de Liège a démissionné et le CEO Pierre Locht a aussi rendu son tablier (il preste un préavis). Pour couronner le tout, l’actionnaire américain est aux prises avec des procédures judiciaires dans plusieurs pays dont une enquête pour fraude aux USA. 777 Partners a aujourd’hui perdu toute crédibilité et la confiance de ses partenaires.

Afin d’apaiser la situation et ramener un peu de sérénité sur le terrain du Standard, il est temps que la justice se saisisse du dossier et nomme un administrateur provisoire indépendant. Il reviendra à celui-ci de reprendre en main la gestion du club en y apportant de la clarté et tenter de rassurer les uns et les autres. Il y va non seulement de l’intérêt du club, mais aussi celui des travailleurs, des jeunes joueurs de l’Académie (dont certains n’ont pas toucher leurs derniers salaires) et de fournisseurs.

Afin d’apaiser la situation et ramener un peu de sérénité sur le terrain du Standard, il est temps que la justice se saisisse du dossier et nomme un administrateur provisoire indépendant.

Les dirigeants démissionnaires peuvent également faire cette demande pour se donner du temps et souffler. Par ailleurs, les propriétaires de l’immobilière qui sont aujourd’hui à la base de l’action ayant mené à la saisie conservatoire des biens de 777 Partners pourraient aussi opter pour la piste d’un administrateur provisoire afin de permettre un examen extérieur du dossier de la part d’un interlocuteur totalement indépendant. A charge pour ce dernier d’examiner toutes les solutions de sortie de crise afin de satisfaire toutes les parties concernées et de permettre au mythique club de la Principauté de se relancer.