Politique

Nucléaire : la Belgique face à un choix responsable et pragmatique


Décidée en 2003 par l’attelage gouvernemental « arc-en-ciel » dont faisaient partie les Ecolos, la sortie du nucléaire à l’horizon 2025 n’a cessé de faire l’objet de tergiversations depuis lors. Aujourd’hui, la Belgique est à la croisée des chemins et confrontée à un choix délicat. La sortie du nucléaire était surtout justifiée par la difficile gestion des déchets et les risques d’accidents avec des dégâts importants. L’orientation annoncée mardi par le président français Emmanuel Macron sur la question du nucléaire en relançant celui-ci aux côtés des énergies renouvelables doit inspirer nos responsables politiques qui ont du mal à définir une décision claire et précise et à s’y tenir.

Aujourd’hui, face à l’urgence climatique marquée par la nécessité de réduire les émissions polluantes (CO2, etc.) et couplée à la sécurité d’approvisionnement énergétique de notre pays, nos autorités politiques se doivent de faire un choix responsable et pragmatique. Certes, la question des déchets nucléaires n’est pas définitivement réglée, mais des solutions existent et les recherches se poursuivent pour garantir un stockage efficace des déchets, réduire leur toxicité, les limiter au maximum et aussi se donner la possibilité de les réutiliser plus tard. Quant aux risques d’accident, ils sont tous les jours de plus en plus réduits, même si tout le monde est d’accord qu’on ne s’approchera jamais du niveau zéro. Ce niveau zéro n’existe nulle part dans la gestion des risques. Il faut trouver des solutions pour arriver à tourner totalement le dos au recours aux énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon, etc.) pour produire de l’énergie.

Pour permettre à la Belgique de respecter ses obligations internationales en matière de réduction des émissions de CO2, la construction de centrales au gaz n’est pas la meilleure solution qu’il soit.

Face à cette équation, le développement des sources d’énergies renouvelables est une solution, mais  celle-ci ne peut être la seule et unique voie, car elle n’est pas suffisante pour garantir notre sécurité d’approvisionnement énergétique. Et pour permettre à la Belgique de respecter ses obligations internationales en matière de réduction des émissions de CO2, la construction de centrales au gaz n’est pas la meilleure solution qu’il soit. Par conséquent, le recours à l’énergie nucléaire peut grandement aider la Belgique sur plusieurs points. Elle ne produit pas de CO2 et peut garantir notre indépendance énergétique. Surtout au regard des progrès considérables qui ont été faits réalisés dans le secteur permettant de disposer aujourd’hui de centrales nucléaires moins coûteuses et moins volumineuses. Le mix énergétique, mêlant le nucléaire et les énergies renouvelables, est notre planche de salut pour éviter de se mordre les doigts plus tard et éviter que les générations futures ne nous en veuillent.

Il est temps de prendre ce cap et de s’y tenir en débloquant les investissements nécessaires afin de donner un coup d’accélérateur au développement technologique pour les deux sources de production d’énergie (nucléaire, renouvelable). Par ailleurs, nos responsables politiques seraient bien inspirés d’écouter davantage les analyses et les mises en garde de scientifiques responsables dont l’unique objectif est d’aider l’humanité à progresser en toute sécurité. Il est temps d’abandonner les discours dogmatiques et d’opter pour le pragmatisme et la sécurité, il y va de l’avenir de nos générations futures.


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  • En effet, le nucléaire est l'avenir de l'énergie : fiable, bon marché et n'émettant pas de CO2. Ses déchets, qui sont recyclables en grande partie, ne tuent personne.

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