CONTRAT D'ARMEMENTS

John Cockerill se battra pour récupérer l’assemblage des blindés de la Défense

Les véhicules Griffon devraient entrée en service entre 2025 et 2030. Crédit: Nexter

Le groupe multisectoriel belge, John Cockerill n’a pas été retenu par le consortium français ayant décroché le contrat de livraison de 382 véhicules Griffon et 60 Jaguar à l’armée de terre belge, connu sous le nom de code CaMo (capacité motorisée). Or, d’après son CEO, Jean-Luc Maurange, l’attribution du marché d’assemblage était contractuellement promise à John Cockerill dans le cadre de la signature de gros contrat qui représente près de 18 milliards d’euros. « Nous souhaitons que les contrats soient respectés », dit-il. Le groupe wallon mise aussi sur le contrat de maintenance des véhicules, lequel couvrira plusieurs années. Des contacts sont en cours avec le ministère de la Défense et l’administration fédérale l’Economie pour régulariser la situation.

C’est la grosse déception pour les dirigeants de John Cockerill, le groupe belge, basé à Seraing (en région liégeoise) et dans les secteurs de la défense, l’énergie, la sidérurgie et la maintenance. Il y a quelques jours, nos confères de L’Echo révélaient que celui-ci n’a pas été retenu pour réaliser l’assemblage final des véhicules militaires achetés par l’armée belge auprès d’un consortium français (Nexter Systems, Thales, Arquus). Après avoir encaissé le coup, les dirigeants de John Cockerill ont repris leur bâton de pèlerin pour éviter d’être éjectés de la course. « Nous allons continuer à nous battre pour que des accords pris soient respectés. Le marché d’assemblage était contractuellement promis et aujourd’hui, on assiste à des tentatives de non-respect de ces engagements. Les contrats sont faits pour être respectés et nous souhaitons qu’ils le soient. Ces contrats représentent environ 18 millions d’euros, c’est peu au regard du marché global, mais c’est de la main-d’œuvre », nous a répondu Jean-Luc Maurange, lors de la présentation des résultats de l’exercice 2021 du groupe.

Il rappelle que ces compensations promises dans le cadre du contrat global, connu sous le nom de code CaMo (capacité motorisée), n’affecteront pas les résultats de 2022, ni de 2023 de John Cockerill. Le patron du groupe confirme que des contacts sont pris avec le ministère de la Défense et le SPF Economie pour que les engagements qui avaient été pris il y a environ trois ans soient respectés. Le marché d’assemblage aurait été attribué à une entreprise flamande…

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106