ANALYSE

Mobilité: Good Move, un plan très mal parti pour la majorité politique à Bruxelles

La cacophonie engendrée par la mise en place du Good Move. BELGA

Interpellations dans les conseils communaux, panique des autorités communales, actions violentes dans les zones aménagées, le plan de mobilité est critiqué de toutes parts et prend l’eau, seul Ecolo le défend encore au niveau régional bruxellois. Good Move est un plan de circulation assez complexe qui vise à apaiser Bruxelles (mal traduit en flamand par Bruxelles sans trop d’autos, Brussel autoluwe). Imaginé par l’ancien ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet (Vooruit), aujourd’hui secrétaire d’Etat (Urbanisme, Patrimoine, Commerce extérieur, etc.), c’est la ministre Elke Van den Brandt (Groen) qui tente de le mettre en place. A deux ans des élections régionales et communales de 2024, des partis politiques redoutent que les oppositions autour du plan Good Move ne plombent la campagne électorale ou ne menacent leurs performances. Mais visiblement, la campagne électorale est déjà lancée et Good Move joue déjà les trouble-fêtes…

L’ambition annoncée au début du plan Good Move était d’abord de diminuer le nombre d’accidents mortels dans Bruxelles, mais d’autres objectifs sont venus s’y rajouter par la suite : apaiser les quartiers, puis diminuer la place de l’automobile, réattribuer l’espace public au public, empêcher le trafic de transit, ensuite tout reporter sur la Petite Ceinture, puis pour sécuriser les enfants en bas âge devant les écoles, pour passer par la création de mailles de quartier (en fait des barrages aux automobiles), puis offrir des espaces de jeux aux enfants dans les quartiers défavorisés, et tout dernier argument, le plus récent, pour améliorer la qualité de l’air (alors que le survol de Bruxelles par les avions est une source énorme de pollution).

Bref le cabinet Van den Brandt, les parlementaires Groen et l’attaché de presse de la ministre, l’ex-MR Marie Thibaut de Maisières se sont bien emmêlés les pinceaux dans toute une série successive de justifications les plus originales les unes que les autres pour tenter malgré tout de défendre l’indéfendable.

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