La défense de l’eurodéputé belge Marc Tarabella (aujourd’hui exclu du PS francophone belge) vient de perdre une manche : la Cour d’appel de Bruxelles a rejeté sa requête en récusation du juge d’instruction Michel Claise. Ecarté de l’enquête le temps de la procédure, soit depuis un mois, le juge peut donc reprendre les rênes des investigations.
C’est le 16 février dernier que Me Maxim Töller avait introduit la demande en récusation du juge Michel Claise. Le défenseur de Marc Tarabella reprochait au juge un parti pris négatif vis-à-vis de son client, basant son raisonnement sur le fait que le magistrat, dans le mandat d’arrêt de Marc Tarabella, semblait présenter comme des faits avérés ce qui n’était que des suppositions. Il écrivait ainsi que Tarabella avait reçu 120.000 euros en espèces du corrupteur en chef Antonio Panzeri alors qu’il eut fallu (selon l’avocat) écrire « aurait reçu » pour ne pas violer la présomption d’innocence de l’eurodéputé.
Michel Claise avait refusé de se dessaisir du dossier et la requête avait donc été renvoyée à la Cour d’appel qui vient de statuer, estimant que la requête en récusation était « recevable » mais « non fondée ». S’il le juge utile, Me Töller peut encore se pourvoir en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel. En attendant, le juge d’instruction peut donc reprendre la tête de l’enquête dont il avait été écarté depuis le 16 février.
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