LES ARMES IMPRIMEES EN 3D ECHAPPENT A TOUT CONTROLE

Menace des armes imprimées en 3D : « Il faut changer la loi au plus vite »

Armes et composants imprimés en 3D confisqués par la police FGP à Louvain, photographiés le lundi 5 février 2024. BELGA

Tandis que des fusillades rythment les nuits bruxelloises, sur fond de guerres de territoires et de trafic de drogue, les principales filières qui alimentent le trafic d’armes à feu en Belgique sont les mêmes qu’il y a trente ans. Elles n’en restent pas moins très difficiles à juguler. À cela pourrait s’ajouter bientôt un tsunami d’armes fabriquées grâce à des imprimantes 3D. Le trafic de ces armes constitue un défi majeur par rapport au trafic d’armes classiques tel qu’il existe aujourd’hui. Avocat spécialiste de la question, Me Yves Demanet tire la sonnette d’alarme et plaide pour un changement de la loi. Interpellé sur le sujet par le sénateur Rik Daems (Open VLD), le ministre de la Justice,  Paul Van Tigchelt (Open VLD), n’a pas encore répondu. Le sénateur libéral flamand souhaite un état des lieux des saisies d’armes 3D depuis trois ans en Belgique, un décompte précis du nombre de victimes de ce type d’armes et la nature des peines encourues par leurs détenteurs.

Aujourd’hui, la majorité des armes en circulation illégale proviennent des stocks de kalachnikovs en ex-Yougoslavie, continuellement pillés par la mafia italienne. Deux filières minoritaires fournissent des armes plus récentes et plus sophistiquées aux criminels de France et de Belgique. La filière franco-suisse, d’une part. Les armes sont traditionnellement très présentes en Suisse, mais les fusillades y sont très rares. En revanche, les armureries helvètes sont de plus en plus fréquemment cambriolées par des commandos français qui écoulent ensuite leur butin en quelques jours, à partir de la périphérie lyonnaise.

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