DES EMPLOIS MENACES AUX ATELIERS DE LA MEUSE

Avec une perte de -7 millions, les Ateliers de la Meuse sont désormais menacés de faillite

Alfeor, un équipementier nucléaire français, créé par l'ancien ministre Arnaud Montebourg, a relancé une partie des activités des Ateliers de la Meuse. Crédit photo: Geoffroy LIBERT

Malgré les efforts déployés par les uns et les autres, l’entreprise liégeoise « Les Ateliers de la Meuse » (ALM) n’arrive pas à remonter la pente et se dirige, selon nos informations, à tout le moins vers une faillite partielle. La Procédure de réorganisation judiciaire (PJR) dont elle bénéficie arrive à expiration début novembre. Un fonds d’investissement français aurait marqué son intérêt pour l’entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces de grandes tailles et active dans le secteur nucléaire (production sur les emballages de stockage du combustible usé), mais ses paramètres de performances ne sont pas positifs. Elle affiche des retards de livraison si bien que le réviseur qui a audité les comptes 2022 a émis une opinion avec réserves estimant que l’entreprise doit provisionner plus d’un million d’euros pour faire face à des indemnités de retards à payer à des clients. Par ailleurs, les comptes 2022 déposés à la Banque nationale (BNB) indiquent une perte de -3,44 millions d’euros pour l’exercice clôturé au 31 décembre 2022, après une perte du même montant en 2021. A fin 2022, les ALM affichent une perte reportée de près de 7 millions d’euros. Le sursis accordé par le Tribunal de l’entreprise, dans le cadre d’une Procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) touche à sa fin et c’est le pessimisme qui demeure chez plusieurs acteurs du dossier des ALM.

Malgré le sursis de quelques mois accordé par le Tribunal de l’entreprise, il nous revient que les Ateliers de la Meuse (ALM) n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau et se dirigent vraisemblablement, selon nos informations, à tout le moins vers une faillite partielle. Et au passage, l’activité de maintenance (mécanique générale) de l’entreprise liégeoise, spécialisée dans la fabrication de pièces de grandes tailles et active dans le secteur nucléaire (emballages de stockage du combustible usé),  serait la première à faire les frais des difficultés rencontrées par l’entreprise liégeoise. Certains observateurs misent encore sur une prolongation de la PRJ pour quelques mois supplémentaires.

Ce résultat négatif est essentiellement expliqué par plusieurs dépassements budgétaires (en partie lié à l’envolée du prix de certaines matières premières et à une masse salariale impactée par l’index de 8,14 % de juillet 2022).

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