Les organisations juives et des représentants de la communauté juive continuent à analyser le rapport final portant sur le rôle de la SNCB dans la déportation des Juifs, des Tsiganes, des résistants et des travailleurs vers les camps de concentration durant la seconde Guerre mondiale. Le rapport a été présenté au Sénat le 8 décembre par l’historien Nico Wouters, du Centre d’étude Guerre et Société (CegeSoma). Pour la députée bruxelloise, Viviane Teitelbaum (MR), la SNCB doit, « à tout le moins, présenter des excuses pour avoir envoyé des êtres humains vers une mort certaine et d’avoir été rémunérée pour le faire ». Elle plaide pour une présentation publique du rapport « à l’heure où on assiste à une explosion des actes racistes et antisémites dans le monde et en Belgique ». Président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), Yves Oschinsky précise que les organisations juives « sont encore au stade de la prise de connaissance du rapport ». Mais, rappelle-t-il, elles présenteront, après concertation, leurs revendications à l’Etat fédéral et une demande d’indemnisation n’est pas exclue. La SNCB se tâte encore sur la suite à donner au rapport.
L’administratrice déléguée de la SNCB, Sophie Dutordoir, est attendue ce mercredi matin à 9h30 pour une audition portant sur la situation au sein de la SNCB et les perspectives d’avenir du transporteur ferroviaire belge. Il sera aussi probablement question des piètres résultats de l’entreprise en matière de ponctualité et des revendications des syndicats qui ont mené, en front commun, deux jours de grève en novembre et en décembre (https://lpost.be/2023/12/05/sncb-les-raisons-de-la-nouvelle-greve-de-48-heures-qui-debute-ce-mardi-5-decembre-a-22h/).
Mais les députés auront aussi en mémoire le rapport présenté récemment au Sénat sur la responsabilité de la SNCB dans la déportation de Juifs, de Tsiganes, de résistants et de travailleurs forcés vers des camps de concentration durant la seconde Guerre mondiale (https://depositphotos.com/fr/editorial/main-gate-and-railroad-to-nazi-concentration-camp-of-auschwitz-b-82762256.html). Il a été présenté, après deux années de recherche, par l’historien Nico Wouters, du Centre d’étude Guerre et Société (Cegesoma). Sur base notamment d’archives dont celles de la SNCB qui a donné accès à l’historien à l’ensemble de ses documents, le rapport détaille, sur plus de 150 pages, une enquête historique sur la façon dont la SNCB a collaboré avec les Allemands.
La SNCB doit, à tout le moins, présenter des excuses pour avoir acheminer des êtres humaines vers une mort contre rémunération.
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