Le groupe français BMI veut fermer sa filiale liégeoise Icopal : 51 emplois menacés !

LIEGE. Si la situation de l’entreprise Icopal (BMI Belgium) des Hauts-Sarts, spécialisée dans la fabrication de tuiles métalliques, est difficile depuis plus de deux ans, jamais au grand jamais, les travailleurs n’ont imaginé une fermeture pure et simple du site ! « Un investissement, une vente, une restructuration peut-être mais pas une fermeture pure et simple ! Nous avons un savoir-faire ici à Liège, une ligne de production ultra-moderne… » s’exclame la délégation CSC-CNE.

Pourtant, ce jeudi matin, lors d’un CPPT extraordinaire, la direction a bel et bien fait part de son intention de fermeture. Un coup de massue pour les 51 travailleurs (34 ouvriers et 17 employés) !
« On est en droit de se demander si BMI n’a pas simplement racheté Icopal pour se débarrasser d’un concurrent !  Icopal existe depuis 1978. C’était une entreprise florissante. Mais depuis son rachat en 2017 par BMI, les difficultés se sont multipliées », dénonce la délégation CSC-CNE.

La recherche d’un repreneur doit être mise en oeuvre au plus vite.

Sauvegarder la main d’oeuvre qualifiée

Icopal est un fabricant leader de produits pour les toits plats. Les systèmes et les étanchéités durables offrent une protection sur le long terme et de nombreuses nouvelles possibilités pour tout toit plat. Le groupe français s’est séparé de l’équipe de vendeurs belges, laissant par la même occasion partir les clients.

« Il n’a jamais fait de publicité pour les tuiles métalliques, nos produits n’apparaissent même pas sur le site Internet. BMI n’a pas non plus renouvelé la licence DECRA, un label prisé par la clientèle, un gage de qualité en Europe, sous prétexte de pénétrer un autre marché. Mais cela n’a pas fonctionné… Et la production n’a cessé de diminuer. Bref, on a vraiment la sensation que tout a été mis en œuvre pour faire mourir Icopal »,poursuit le syndicat.

Procédure Renault en marche

A de nombreuses reprises, la délégation CSC-CNE a interpellé la direction. « Nous avons dénoncé régulièrement l’absence de vision d’avenir, de projet de développement, de recherche de clients… En vain. Depuis 2 ans, on se sent abandonné. Il y a du chômage intensif dans l’entreprise : on travaille 1 à 2 jours par semaine maximum.»

La procédure Renault est enclenchée : la première réunion est prévue le 25 avril. « La CSC et la CNE sont aux côtés des travailleurs », insistent Maria Alonso, secrétaire permanente CSC METEA et Nicolas Cahay, secrétaire permanent CNE. « Nous estimons que la recherche d’un repreneur doit être mise en oeuvre au plus vite. Il y a une main-d’œuvre qualifiée, de bons outils de production. Bref, l’entreprise dispose d’atouts qu’il faut exploiter impérativement et nous comptons bien le faire savoir. Nous allons explorer toutes les pistes pour sauver l’emploi chez Icopal. »