ETATS-UNIS

Après la condamnation par la Chambre du slogan « De la Rivière à la Mer » , manifs et blocages se poursuivent sur les campus

AFP

WASHINGTON. La Chambre des représentants adoptait, la semaine dernière, à une écrasante majorité, une résolution condamnant la devise « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » comme antisémite. Mais dans les universités, blocages et manifestations d’activistes pro-Palestiniens continuent. Ce mercredi après-midi, la police new-yorkaise a de nouveau été appelée à intervenir pour dégager le campus de l’Université de Columbia, l’une des plus anciennes du territoire américain.

C’est par 377 voix (contre 44, dont 43 démocrates) que la Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté, la semaine dernière, une résolution condamnant l'utilisation du slogan « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre » comme étant antisémite.
Cette phrase a été scandée dans les universités et les rassemblements anti-israéliens aux États-Unis depuis que le Hamas a attaqué l'État hébreu le 7 octobredernier, tuant environ 1 200 personnes, (dont 33 Américains et de nombreux européens, essentiellement Français). Elle a, par la suite, fait le tour du monde et a été reprise au Royaume-Uni, en France ou encore en Belgique.

« Vous rayez l’Etat juif de la carte »

Ses détracteurs estiment que cette devise, qui fait référence au Jourdain et à la mer Méditerranée, est un appel à l'éradication d'Israël et de son peuple puisqu’il nie toute présence d’un Etat juif aux côtés d’un Etat palestinien à venir.
Pour le représentant du Queens (à New York), Gregory Meeks, chefs de file des démocrates à la commission des affaires étrangères de la Chambre:  « Si vous considérez que la zone géographique située entre le Jourdain et la mer Méditerranée est exclusivement la Palestine, vous rayez l'État juif d'Israël de la carte. »

La semaine dernière, Columbia a dû se résoudre à imposer le retour à l’enseignement à distance.

La résolution, présentée en novembre dernier par le député de Long Island – Etat de New York - Anthony D'Esposito (Républicain) et coparrainée par Josh Gottheimer (Démocrate, New Jersey) et Jared Moskowitz (Démocrates, Floride), a été approuvée par le Parlement. Plusieurs élus ont affirmé, durant les débats, que ce slogan « cherche à priver le peuple juif du droit à l'autodétermination » et ont souligné qu'il était utilisé comme « cri de ralliement » par des groupes terroristes tels que le Hamas, le Hezbollah et le Djihad islamique palestinien. « Tous ceux qui appellent à l'éradication d'Israël et du peuple juif sont antisémites et doivent toujours être condamnés », conclut la résolution.

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