CONSEQUENCES DIRECTES DES ELECTIONS

Elections 2024 : les démissions se suivent à la tête des partis francophones après la débâcle

Le MR et son président, Georges-Louis Bouchez (à gauche sur la photo) ont la main à tous les niveaux de pouvoir en Belgique francophone, alors que le PS et son président, Paul Magnette (affiche) font le choix de l'opposition partout. BELGA

Après le président de Défi, François De Smet qui a annoncé sa démission ce lundi matin, 10 juin, et celle des co-présidents d’Ecolo, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane, c’est autour de Paul Magnette, président des socialistes francophones. Ce dernier a annoncé ce lundi après-midi, à l’issue de la réunion du bureau du parti. Mais ce dernier l’a refusée. Par ailleurs, le PS annonce faire le choix de l’opposition partout, mais la question est de savoir comment le PS fera à Bruxelles où le PS bruxellois est, d’après son président, Ahmed Laaouej, incontournable.

Des décisions sans précédent sont prises par les dirigeants des partis politiques francophones au lendemain des élections du 9 juin. En effet, les partis qui ont perdu des voix lors du triple scrutin ou n’ont pas fait de belles performances. C’est notamment le cas de Défi où le président, François De Smet a annoncé sa démission ce lundi matin, 10 juin. Il faut dire qu’à l’issue du vote, la formation amarante a perdu l’un des deux sièges qu’il avait à la Chambre et qu’au Parlement bruxellois, il est passé de 10 à 6 sièges.

Le vrai changement de cette élection, c’est qu’il y a un virage à droite généralisé et qu’on voit une vague en faveur du MR et des Engagés.

Du côté des Ecolos aussi, les lendemains sont faits de décisions difficiles. Le co-président, Jean-Marc Nollet, a aussi indiqué ce lundi matin, chez nos confrères de la RTBF (La Première) que le duo qu’il forme avec Rajae Maouane à la présidence des Verts francophones belges, remettait son mandat au regard de la mauvaise performance du parti lors du triple scrutin. Il faut dire qu’ici aussi, les résultats n’ont pas été concluants, comme l’ont prédit les sondages. Ecolo a perdu 8 sièges au Parlement bruxellois (il n’aura plus que 7 députés dans la nouvelle assemblée bruxelloise) et à la Chambre, les Verts francophones ont perdu 10 sièges et n’ont sauvé que 3 mandats de députés. En Wallonie, les résultats n’assurent à Ecolo que 5 sièges (-7 députés).

Le PS fait le choix de l’opposition

En milieu d’après-midi ce lundi, c’est Paul Magnette qui annonce avoir mis son mandat de président à la disposition du parti, à l’issue de la réunion des ténors. Mais le bureau du parti a refusé sa démission. En attendant, il a indiqué que le parti socialiste a fait le choix de l’opposition. « On est évidemment conscients que ce ne sont pas de bons résultats pour le parti socialiste, même si à Bruxelles on se maintient et on fait beaucoup mieux que les sondages. En Wallonie on perd un petit peu, mais c’est une érosion, on perd moins de 3%. Mais le vrai changement de cette élection, c’est qu’il y a un virage à droite généralisé et qu’on voit une vague en faveur du MR et des Engagés », a précisé Paul Magnette devant la presse, félicitant les vainqueurs des élections (https://lpost.be/2024/06/10/elections-2024-deception-chez-les-ecolos-cris-de-joie-chez-les-engages-et-prudence-au-ps/).

Le débat que nous avons mené nous a conduit à tirer la conséquence tout à fait logique que pour le parti socialiste, il est logique pour nous, dans ces conditions, d’aller dans l’opposition partout.

« Le débat que nous avons mené nous a conduit à tirer la conséquence tout à fait logique de cette situation, c’est que (pour) le parti socialiste, il est logique pour nous, dans ces conditions, d’aller dans l’opposition partout, puisqu’il faut reconnaître que la vague a été à droite et que les vainqueurs sont le MR et les Engagés », a-t-il poursuivi (https://lpost.be/2024/06/10/tour-dhorizon-des-scores-des-gagnants-et-des-perdants-des-elections-de-ce-dimanche-9-juin/).

La question est de savoir si le PS maintiendra sa décision d’aller dans l’opposition à Bruxelles où, d’après le président du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, le parti incontournable. Mais Paul Magnette assure qu’il y a des formules dans lesquelles le PS est contournable dans la capitale, mais il revient au MR, qui a gagné les élections, « de prendre les initiatives et les contacts ».