Lors d’une réunion par visioconférence avec les collaborateurs de Mithra, les administrateurs pointés du doigt pour avoir proposé de doubler leurs rémunérations fixes ont fait de nouvelles propositions pour désamorcer la bombe du mécontentement social. Ils proposent de réduire de moitié les rémunérations actuelles, mais de prévoir en plus un jeton de présence qui varierait de 1.500 euros à 4.000 euros par réunion. Du côté des actionnaires frondeurs qui réclament la démission de 4 administrateurs indépendants, la tension ne baisse pas. La position du co-fondateur de Mithra, François Fornieri, est scrutée. Celui qui a apporté 4% de ses actions aux autres actionnaires frondeurs (Bart Versluyse, Sijn Van Rompay, etc.) pour un total de 6,1% pour l’ensemble des actionnaires contestataires détient pourtant 15,76% de la biopharma wallonne. Pourquoi n’a-t-il donc apporté que 4% de ses actions pour rejoindre le groupe des frondeurs ? Parce que ses actions sont gagées chez des banques (Belfius, ING). Au-delà de la bataille entre les actionnaires et le conseil d’administration, les assemblées générales spéciale et extraordinaires du 30 octobre revêtent une importance capitale pour Mithra. Un feu vert permettra de recapitaliser la société pour un total de 65 millions d’euros auprès du fonds américain, Armistice… Mais y a-t-il une autre option ? Eclairage sur les enjeux.

La situation chez Mithra risque d’animer le reste du mois d’octobre jusqu’aux assemblées générales spéciale et extraordinaire prévues le 30 octobre à 14h. Un nouvel épisode s’est joué ce mercredi après-midi avec une réunion organisée par visioconférence par les administrateurs indépendants et le personnel de la biopharma wallonne (basée à Liège), autrefois considérée comme une pépite. Selon nos informations, lors de la réunion, qui aurait duré pendant environ 3 heures, les administrateurs indépendants ont fait de nouvelles propositions dans le but de désamorcer la bombe du mécontentement qui grandit chez les quelque 250 collaborateurs de Mithra. Ils proposent cette fois de réduire de moitié les rémunérations actuelles du président et des administrateurs, mais parallèlement de prévoir un jeton de présence qui varierait entre 1.500 euros et 4.000 euros par réunion.

Mithra, qui avait fait son entrée en bourse avec une valorisation d’environ 360 millions d’euros en 2015 avant de culminer à plus d’un milliard d’euros en 2018, vaut aujourd’hui moins de 90 millions d’euros.