Les députés européens ont rejeté mercredi 6 juillet le texte d’objection à l’acte délégué complémentaire de la Commission européenne prévoyant l’introduction du nucléaire et du gaz dans la taxonomie verte. Tous les députés francophones belges présents dans l’hémicycle européen ont voté pour le texte d’objection. La position des écologistes belges tranche avec celle du Gouvernement fédéral belge qui par la voix de la ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen), a validé la construction de centrales au gaz. Idem chez les Libéraux dont le président, Georges-Louis Bouchez (MR) a bataillé pendant des semaines pour obtenir la prolongation de 10 ans supplémentaire de la durée d’exploitation de deux réacteurs nucléaires (Doel 4 et Tihange 3). Pourquoi les représentants des deux parties ont donc validé le texte visant à retirer le gaz et le nucléaire de la liste d’énergie durable ? Leurs représentants s’en expliquent.

Le mercredi 6 juillet, les députés européens rejetaient à Strasbourg le texte d’objection à l’acte délégué complémentaire de la Commission européenne prévoyant l’inscription du gaz et du nucléaire dans la taxonomie verte. Concrètement, si le Conseil européen ne s’oppose pas au texte de la Commission d’ici le 11 juillet, l’acte délégué entrera en vigueur au 1^er janvier 2023. Lors du vote, les députés francophones belges au Parlement européen ont voté pour le texte d’objection, suscitant des interrogations en Belgique.

Le vote des écologistes belges interpelle, il indique qu’ils sont d’accord qu’on retire le gaz de la taxonomie verte. Or, en Belgique, le Gouvernement fédéral, par la voix de la ministre écologiste flamande, Tinne Van der Straeten (Groen !) a validé la construction de deux centrales au gaz (une à Seraing proposée par Luminus pour une puissance de 870 Mégawatts et la seconde aux Awirs à Flémalle portée par Engie/Electrabel pour une puissance de 805,35 MW). Même situation pour les Libéraux belges qui ont voté comme les Verts, alors qu’on sait que le président du MR, Georges-Louis Bouchez a bataillé fort et a obtenu la prolongation de 10 ans supplémentaires de la durée d’exploitation des réacteurs nucléaires, Doel 4 et Tihange 3 au-delà de 2025.