Société

Inquiets face au manque de moyens de la justice, les magistrats montent de nouveau au créneau

Magistrats et avocats ont organisé des rassemblements devant les plusieurs palais de justice du pays mercredi 20 mars pour dénoncer la situation dans laquelle se trouve la justice. Ils dénoncent la surcharge de travail à cause de l’insuffisance des effectifs, le retard dans la numérisation des infrastructures et des procédures et l’attitude de l’Etat qui ne respecte pas les décisions de justice. Une étude du consultant Capgemini sur la charge de travail des magistrats indique qu’il faudrait en plus 682 magistrats pour garantir une bonne justice au profit du citoyen. Les magistrats demandent d’être affranchis de la tutelle du politique en confiant le contrôle de leurs ressources financières au Parlement et à la Cour des comptes. Pour garantir une justice accessible à tous, ils plaident pour une TVA réduite sur les honoraires des professionnels (avocats, huissiers, notaires) et la réduction des frais de procédure. Découvrez la liste des revendications portées par l’Union professionnelle de la magistrature (UPM) et l’Association syndicale des magistrats (ASM).

La justice va mal et la situation ne semble pas s’améliorer. A l’instar de la mobilisation organisée à la même date en 2019, année électorale, pour plaider leur cause, les magistrats ont réitéré l’opération en organisant un rassemblement devant plusieurs palais de justice du pays le mercredi 20 mars 2024. Pour l’occasion, les avocats et les citoyens ont été invités à s’associer à l’opération, car tout le monde est concerné. Sous le slogan « l’Etat de droit, j’y crois », les responsables des syndicats de magistrats ont décliné leurs revendications. « Lors des précédentes élections, il y a cinq ans, nous évoquions 6 revendications fondamentales ; cette année, nous devons malheureusement les reprendre : certaines d’entre elles ont été partiellement, mais insuffisamment, entendues. D’autres, totalement ignorées. Une septième, malheureusement, a dû être ajoutée », a précisé, dans son discours du 20 mars, Isabelle Collard, juge au tribunal de première instance de Liège, division Liège et vice-présidente de l’Union professionnelle de la magistrature (UPM).

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