TRANSPORT FERROVIAIRE

La fusion Eurostar-Thalys est remise sur les rails

SNCB : l'augmentation des frais de dossiers pour les voyages internationaux et une ponctualité en berne en 2022 mécontentent les voyageurs internationaux. BELGA

Le projet, baptisé Green Speed, est relancé par les actionnaires et devrait être concrétisé d’ici mi-2022. Le nom Thalys disparaîtra pour faire place à la marque Eurostar. Les sièges opérationnels actuels resteront à Bruxelles et à Londres comme c’est le cas actuellement pour les deux entités, mais le siège de la holding sera basé à Bruxelles. Le nouvel opérateur ferroviaire sera la première compagnie de trains à grande vitesse à relier  cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas). La SNCB détiendra 18,5% du capital du futur opérateur ferroviaire.

Après une pause de plusieurs mois, principalement due à la pandémie du Covid-19 et les complications liées au Brexit, la fusion des opérateurs ferroviaires à grande vitesse, Thalys et Eurostar est relancée. Selon nos confrères du quotidien économique français « Les Echos » dans l’édition de lundi, les deux transporteurs ne vont pas disparaître, mais ils seront chapeautés par une holding commun les chemins de fer français (SNCF) détiendront 55,75% des parts et les chemins de fer belges (SNCB), 18,5%. Le reste sera aux mains d’un troisième actionnaire. Baptisé « Green Speed », le projet de rapprochement entre Eurostar et Thalys a été présenté officiellement en septembre 2019. Aujourd’hui, il reprend son cours normal.

Contactée par nos soins, la direction de Thalys indique qu’il s’agit d’un projet des actionnaires et qu’il revient à ceux-ci de communiquer sur le sujet. La porte-parole de la SNCB nous a confirmé la reprise du projet en rappelant qu’il y a encore quelques étapes à franchir d’abord. « Le pacte d’actionnaires va être présenté au comité d’entreprise des différentes sociétés et il faudra attendre le feu vert de la Commission européenne aussi. La fusion devrait être concrétisée d’ici mi-2022 », nous a expliqué Elisa Roux, porte-parole de la SNCB.

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Une rame de Thalys sur les quais de la gare du Midi à Bruxelles.

30 millions de voyageurs à l’horizon 2030

Le siège de la holding faîtière sera installé à Bruxelles, mais les structures opérationnelles des activités resteront à Bruxelles (pour Thalys) et à Londres (pour Eurostar). D’ici deux à trois ans, la marque Thalys disparaîtra au profit d’Eurostar. Le futur opérateur sera la première compagnie ferroviaire exploitant des trains à grande vitesse qui reliera cinq grand pays (Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas), il couvrira donc une population évaluée à environ 245 millions de personnes. Il est clair que la fusion des deux entreprises ferroviaires leur permettra de réaliser des économies d’échelle au niveau opérationnel et commercial, mais ils pourront capitaliser sur leurs atouts respectifs et ceux du transport par rail pour grappiller encore des parts de marché sur le transport aérien. L’ambition des dirigeants est de transporter quelque 30 millions de voyageurs à l’horizon 2030 (Thalys a transporté un total de 7.506.000 voyageurs en 2018 et Eurostar, 11 millions de voyageurs).

Actuellement, Thalys relie la Belgique (Bruxelles, Liège, Anvers) à la France (Paris, etc.), aux Pays-Bas-Bas (Rotterdam, Schiphol) et à l’Allemagne (Aix-la-Chapelle, Cologne, Düsseldorf, Essen, Dortmund, etc.). Son capital est détenu à 60% par la SNCF et à 40% par la SNCB. Eurostar, de son côté, relie Bruxelles, Paris, Lille, Calais, Rotterdam et Amsterdam à Londres. Ses actionnaires sont la SNCF (55%), la Caisse de dépôt et placement du Québec (30%, Hermès (10%) et la SNCB (5%).