ECONOMIE

Emploi: les départs volontaires plus nombreux qu’avant la pandémie


Les managers belges sont à nouveau plus confiants quant à la croissance de leur entreprise, selon une étude du spécialiste en recrutement Robert Half.  Cependant, si sur  10 managers interrogés, 7 sont plus confiants pour le reste de l’année aujourd’hui qu’il y a six mois, pour 1 manager sur 3, la rotation du personnel est une source de préoccupation quasi constante. Le nombre croissant de départs volontaires les inquiète particulièrement. Ce retour à la confiance pour une majorité d’entreprise se traduit par la volonté de recruter de nouveaux talents.

D’après une étude récente menée par Robert Half, 33% des employeurs interrogés recruteront davantage d’employés à temps plein, et 31% engageront davantage de profils temporaires.
« De nombreux managers se sentent partagés. Ils envisagent l’avenir de manière positive au lendemain de la pandémie, mais remarquent qu’en parallèle des nouveaux employés qu’ils attirent, des employés partent également. Cette rotation du personnel crée des tensions. La mise en place d’une bonne stratégie de recrutement et d’une politique de rétention solide peut atténuer ces préoccupations », explique Joël Poilvache, directeur chez Robert Half.

Plus de départs volontaires

Joël Poilvache, directeur chez Robert Half.

En cause: la charge de travail et le moral

En effet, près de la moitié des managers belges (45%) disent constater plus de départs volontaires qu’avant la pandémie. « Nous ne parlons pas de la « Grande Démission » observée sur d’autres marchés, mais il y a beaucoup de mobilité, ce qui provoque une certaine inquiétude chez les cadres qui sont de plus en plus confrontés au départ de bons employés. La pandémie a incité les gens à réfléchir à ce qu’ils attendent de leur travail, et la persistance d’une situation tendue sur le marché de l’emploi donne également à de nombreuses personnes l’impulsion dont elles ont besoin pour partir », poursuit-il.

Les principales préoccupations qui amènent les managers à penser qu’ils pourraient perdre du personnel sont : les charges de travail trop élevées/augmentées (35%), le moral de l’équipe ayant été ébranlé (31%), le personnel contacté par des concurrents (26%) et le peu de possibilités d’offrir des salaires compétitifs (23%).