D’après la CGSP-Cheminots, la SNCB peine déjà aujourd’hui à assurer son service de base par manque d’agents. La situation est à ce point critique que l’entreprise ferroviaire a supprimé 2.700 trains le mois dernier parce qu’elle n’avait pas de personnel suffisant pour assurer le service.  Et d’après le syndicat socialiste, pour rencontrer l’ambition politique d’augmenter l’offre de train de 10% et pour assurer le service actuel, la SNCB aurait besoin d’au moins 4.000 agents statutaires en plus. La CSC-Transcom partage l’analyse de la CGSP-Cheminots et fustige les effets d’annonce de la direction de la SNCB qui dit vouloir engager 2.000 agents en 2022. Les cheminots se croiseront les bras ce mardi 31 mai dans le cadre de la grève des secteurs publics. Le réseau ferroviaire sera fermé dans trois provinces (Liège, Luxembourg, Namur) et seul un quart des trains circuleront dans le reste du pays.

A l’appel des syndicats de la fonction publique, les fonctionnaires observeront une grève nationale ce mardi 31 mai pour revendiquer notamment une hausse du pouvoir d’achat et une réforme de la loi de 1996 qui encadre les augmentations de salaire. Les cheminots du groupe SNCB (SNCB, Infrabel) participeront à la grève nationale. Ils se croiseront d’ailleurs les bras dès lundi 30 mai à 22h jusqu’au mardi 31 mai à la même heure. Le réseau ferroviaire sera à l’arrêt dans trois provinces francophones du pays (Liège, Luxembourg, Namur). « On regrette évidemment cette situation. Un quart des trains devrait circuler dans le reste du pays conformément au service garanti », nous a confié Elisa Roux, une porte-parole de la SNCB. Le transporteur ferroviaire conseille aux voyageurs concernés d’opter si possible pour le télétravail ou de chercher une autre alternative que le train. Il assure que la circulation reprendra normalement dès mercredi matin 1^er juin.