SOCIETE

Enlèvement et trafic d’organes : le réveil d’une rumeur sur fond de légende urbaine

Copyright : AFP

Depuis le récit sur Tiktok en octobre dernier d'une supposée tentative d'enlèvement à Marseille, une rumeur concernant de présumés kidnappeurs et voleurs d'organes qui séviraient dans plusieurs villes de France se répand sur les réseaux sociaux. Des femmes « avec une poussette et un enfant » aborderaient des inconnu(e)s pour leur demander de leur acheter du lait en poudre pour le bébé, pour en fait les kidnapper. Pourtant ces accusations ne sont corroborées ni par la police ni par la gendarmerie françaises. Aucune source fiable ne vient accréditer cette thèse. Ces récits font écho à des légendes urbaines circulant depuis des années et régulièrement réactivées. Par ailleurs, si le trafic d'organes est une réalité, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les victimes sont essentiellement des populations très vulnérables majoritairement issues de pays en développement et de zones de conflits ou de transits migratoires. Itinéraire d’une fake news potentiellement néfaste au vrai problème du trafic d’organes.

Déjà en 2018, la rumeur était partie d’une story postée sur Instagram propageant l’histoire d’une jeune femme qui se serait réveillée au lendemain d’une soirée festive à Paris, nue dans une baignoire remplie de glaçons, des pansements dans le bas du dos. Après avoir été opérée d’urgence à l’hôpital, elle aurait alors compris que ses deux reins lui ont été volés.

A nouveau, depuis le 22 octobre dernier, le buzz repart sur les réseaux sociaux. Si certains se montrent sceptiques, d'autres paniquent et invitent, entre autres les femmes, à ne plus sortir seules le soir. Mais rien ne vient confirmer les faits rapportés.

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