Le Kazakhgate, vous vous souvenez ? C’est cet imbroglio judiciaire lié à trois hommes d’affaires kazakhs – Patokh Chodiev, Alexandre Machkevitch et Alijan Ibragimov – qui fit trembler les classes politiques belge et française entre 2011 et 2018. On croyait l’affaire définitivement close, mais un recours de Me Pascal Vanderveeren au nom de Patokh Chodiev vient de la relancer. Patokh Chodiev a attaqué l’Etat belge, estimant que celui-ci a fautivement porté atteinte à sa réputation dans le cadre de la commission parlementaire intervenue entre 2016 et 2018. Il a été débouté le 30 septembre 2022. Son avocat vient d’interjeter appel contre cette décision de justice.

Le Kazakhgate, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock dans L’Affaire Tournesol : on aimerait bien s’en débarrasser, mais on n’y arrive jamais. Définitivement close (?) à la fois juridiquement et politiquement en Belgique, l’affaire est toujours à l’instruction en France, entre les mains de la juge Aude Buresi, bien qu’aucune inculpation n’ait été prononcée à ce jour. Mais pour bien comprendre un dossier qui reste obscur par bien des aspects, il est nécessaire de faire un bond d’une trentaine d’années en arrière.