Alors qu’une superficie supérieure à celle de l’UE a été détruite à cause de la déforestation entre 1990 et 2020, la Commission s’est engagée hier à limiter la charge des entreprises en diminuant les formalités et en éliminant les lourdeurs administratives. Les entreprises disposeront d’une année supplémentaire pour se conformer à la législation sur la déforestation, qui interdit la vente dans l’UE de produits provenant de terres déboisées. Les nouvelles règles s’appliqueront à partir du 30 décembre 2025, au lieu de 2024. Mardi soir, les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus à un accord politique provisoire reportant l’application des nouvelles règles. Les grands opérateurs et négociants devront désormais respecter les obligations de cette législation à partir du 30 décembre 2025, et les micro et petites entreprises à partir du 30 juin 2026. Ce délai supplémentaire vise à aider les entreprises à l’échelle mondiale et à faciliter la mise en œuvre des règles dès le départ, sans compromettre les objectifs de la loi.

Rétroactes

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que 420 millions d’hectares de forêts - soit une superficie supérieure à celle de l’UE - ont été détruits à cause de la déforestation entre 1990 et 2020. La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale. L’huile de palme et le soja sont responsables de plus des deux tiers.
Nous l’avions promis et nous l’avons fait !
La législation sur la déforestation, adoptée par le Parlement le 19 avril 2023, vise à lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité en empêchant la déforestation liée à la consommation dans l’UE de produits issus du bétail, du cacao, du café, de l’huile de palme, du soja, du bois, du caoutchouc, du charbon et du papier imprimé. Déjà en vigueur depuis le 29 juin 2023, ses dispositions devaient être appliquées par les entreprises à partir de ce 30 décembre 2024.

BRUXELLES. Le transporteur express DHL, spécialiste des expéditions mondiales à délais critiques, fera livrer à Zaventem, en un an, 25 000 tonnes, soit près de 200 000 barils, de carburant durable d’aviation (SAF). La version durable du kérosène, dérivée, entre autres, d’huiles de friture usagées et de déchets de graisses animales, réduit les émissions de CO2 jusqu’à concurrence de 80 % sur l’ensemble de son cycle de vie. Avec ce contrat, DHL est de loin le plus gros acheteur de carburants durables d’aviation à Brussels Airport. Comme tout autre secteur, l’aviation doit réduire ses émissions de carbone aussi vite que possible. Les grands avions électriques à batterie ne sont pas envisageables aujourd’hui, car ils seraient trop lourds. Et l’hydrogène n’est pas encore adapté aux moteurs à réaction. Les solutions qui percent dans d’autres moyens de transport ne conviennent pas à l’aviation aujourd’hui. «S’il est vrai que le SAF (NDLR: Sustainable Aviation Fuels ou carburant d'aviation durable sont des carburants alternatifs produits au départ de différentes ressources plus ou moins renouvelables telles que la biomasse, les déchets agricoles ou alimentaires ou l'hydrogène.) n’est certainement pas un carburant parfait, il n’en reste pas qu’il constitue certainement un grand pas dans la bonne direction avec une réduction des émissions de CO2 pouvant atteindre 80 %. Le fait qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour décarboniser le ciel ne doit pas nous empêcher d’investir dès aujourd’hui et de déployer les efforts nécessaires pour réduire immédiatement les émissions de CO2 », commente Kirsten Carlier, CEO de DHL Express à Brussels Airport
L’enjeu est clair : il importe que les colis arrivent à destination (...) dans les délais impartis, mais aussi par la voie la plus durable possible.
Le SAF acheté par DHL Express est acheminé par le pipeline de l’OTAN et alimente tous les avions de Brussels Airport en kérosène. Comme pour l’électricité, la variante durable n’est pas labellisée, mais les quelques 200 000 barils sont livrés en mélange avec du kérosène ordinaire. Ce mélange de kérosène fossile et de SAF est également utilisable sans devoir modifier techniquement les avions. Les émissions de CO2 résultant de la combustion du SAF et du kérosène sont équivalentes. Dans le cas du SAF, elles sont toutefois en partie compensées par le recyclage d’huile de friture et de graisses animales dans son processus de production.

Alors que se tient une semaine encore la COP29, l’Observatoire Hugo (ULiège), en collaboration avec le gestionnaire de fonds DPAM, a construit un classement international des performances des pays afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. La base de ce classement est une nouvelle analyse des données et rapports gouvernementaux des 23 pays signataires. Il ressort de ces observations que la Belgique s’avère être l’un des plus mauvais élèves de la classe, positionnée à la 19ème place. Ce classement résulte d’une évaluation exhaustive de ces pays qu’il classe en fonction de leur conformité à l’Accord de Paris. Il est conçu de manière à ce que chaque thème retenu compte trois indicateurs. A noter que c’est l’Autriche qui arrive en tête de ce premier classement des performances sur base de l’Accord de Paris. Son engagement à atteindre le « net zéro » dix ans avant la plupart des pays développés et ses performances équilibrées dans d’autres domaines confirment sa position de leader. L’Observatoire Hugo (de l’ULiège)et DPAM, entité du groupe Indosuez Wealth Management, fournit des services de gestion d'actifs actifs durables, basés sur la recherche interne,  ont élaboré conjointement un classement des performances des pays par rapport à l’Accord de Paris. Ce projet, qui réunit le monde académique et celui de l’investissement, vise à mesurer précisément le degré d’alignement des pays par rapport aux objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5 °C.

Pas à la traine en tout

Même si sur le plan des émissions, notre pays se classe à la 8ème place pour les émissions actuelles et à la 10ème pour les émissions projetées, la Belgique n’arrive qu’à la 19ème place sur 23 au classement final. Nous sommes nettement moins performant que les autres pour les indicateurs liés à la gouvernance, en particulier pour ce qui concerne son objectif du « net zéro » et pour ce qui est de sa contribution à la transparence multilatérale. Si la Belgique corrige ces points faibles, elle pourrait nettement progresser dans son classement ces prochaines années.
L’Autriche, en tête du premier classement des performances sur la base de l’Accord de Paris.
« Ce classement est le premier basé sur un indicateur composite qui, outre la limitation de la température, mesure la performance des pays en intégrant la nature multidimensionnelle de l’Accord de Paris et l’action climatique internationale. Il représente une étape importante dans la redéfinition de ce que signifie réellement la lutte contre le changement climatique pour un pays. », précise Aidan Geel, doctorant de l’ULiège, qui travaille à l’élaboration du classement sous la supervision de DPAM et de l’université.

Parmi les bons élèves : l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne…

La Suisse occupe la 3ème place du classement grâce à des résultats impressionnants en matière d’émissions, qu’elles soient actuelles ou projetées (3ème place dans ces deux catégories), ainsi qu’un engagement ferme en faveur de la transparence multilatérale (6ème place). Le pays peut cependant progresser, en particulier dans le financement international de la lutte contre le changement climatique, domaine dans lequel elle se place au 9ème rang.

Depuis hier, et jusqu’au 22 novembre, se tient à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, la COP29 soit, la Conférence des Nations unies de 2024 sur les changements climatiques ou « la COP des finances », en raison de l’accent mis sur l’accroissement du financement climatique. Un énième rendez-vous diront certains, voire beaucoup, un nouveau rendez-vous en effet où les décisions qui y seront prises auront un impact sur chacun d’entre nous. À ce jour, la communauté internationale n’a pas réussi à maîtriser les activités meurtrières du secteur des combustibles fossiles, qui continue de polluer, de brûler et de saccager la planète avec pour corollaire une montée des souffrances humaines. « La COP29 représente une occasion cruciale pour les dirigeants du monde de rompre avec les échecs du passé », rappelle Amnesty International. Pour l’heure, Amnesty demande que les droits humains soient au cœur de toute prise de décision en matière d’action climatique… Entre 40 000 et 50 000 délégués sont attendus à la COP29 durant cette quinzaine. Cela comprend des représentants gouvernementaux de tous les États membres de l’ONU, ainsi que de l’État de Palestine, du Saint-Siège, de Niué, des Îles Cook et de l’Union européenne. Tous ces États sont parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992, et la plupart ont également adhéré à l’Accord de Paris sur le climat de 2015. La COP29 accueille aussi des diplomates, des fonctionnaires de l’ONU, des journalistes, des climatologues, des dirigeants syndicaux et des spécialistes de la politique. Des ONG, des militants et des dirigeants autochtones prévoient également d’y participer ; la participation de professionnels des médias indépendants et de défenseurs des droits humains azerbaïdjanais a cependant été freinée par la répression gouvernementale en cours... Pour rappel, l'AIE (agence Internationale de l'Energie) classe l’Azerbaïdjan comme un producteur et exportateur « majeur » de gaz et pétrole, avec 32,7 millions de tonnes de brut et 35 milliards de mètres cubes de gaz produits en 2022, dont plus des deux tiers sont exportés. Voilà pour le décor.

La COP 2024, celles des Finances et des chiffres

Cette quinzaine sera donc  l’occasion de mesurer les progrès des pays dans la lutte contre le changement climatique à l’aune de cet objectif de 1,5 °C. Il est important de noter que même 1,5 °C de réchauffement entraînera des déplacements massifs, des dommages causés aux moyens de subsistance et des morts, les pays à faible revenu étant les plus touchés. À l’heure actuelle, le monde s’oriente vers une augmentation de 2,6 à 3,1 °C au cours de ce siècle.

Le consortium composé de Besix et d’Indaver a lancé la construction d’une usine moderne de valorisation des eaux usées sur le site d’ArcelorMittal dans le port de Gand. Concrètement, l’infrastructure recyclera les boues provenant du traitement des eaux usées de 4 millions d’habitants, récoltées par les circuits de l’entreprise publique flamande, Aquafin. ArcelorMittal accorde un droit de superficie à Aquafin et prendra la totalité de la vapeur issue du traitement des boues pour alimenter son processus de fabrication d’acier. Il s’agit d’un contrat de 200 millions d’euros confié au consortium Besix-Indaver. L’usine sera opérationnelle dès 2027. Du nouveau pour ArcelorMittal dans sa démarche de production de l’acier de manière plus durable. En effet, le consortium composé du groupe de construction et de promotion immobilière, Besix, et de la société anversoise, Indaver, filiale de Katoen Natie, spécialisée dans le traitement chimique des déchets industriels, ont lancé mardi 29 octobre la construction d’une nouvelle usine de recyclage d’eaux usées. Le contrat est confié à Foster, un SPV (Special purpose vehicle) créé par les deux partenaires.

Dans son nouveau rapport intitulé « Rechargeons les batteries des droits humains. Classement des procédures de diligence requise en matière de droits humains des principaux constructeurs de véhicules électriques », Amnesty International évalue de manière exhaustives, au moyen de critères fondés sur des normes internationales, les politiques et pratiques déclarées par 13 grands constructeurs de véhicules électriques concernant leur diligence requise en matière de droits humains, leur attribuant chacun un score. L’évaluation détermine si ces marques automobiles s’acquittent de leurs responsabilités en matière de droits humains et met en lumière celles qui ne démontrent pas qu’elles répondent aux préoccupations en la matière. Dans la foulée de ce rapport publié cette semaine, l'organisation appelle les gouvernements à adopter et appliquer une législation imposant une diligence requise en matière de droits humains et d’environnement couvrant les activités mondiales et les chaînes d’approvisionnement des entreprises, ainsi qu’à veiller à ce que des recours utiles soient disponibles pour les atteintes aux droits humains liés aux activités mondiales des constructeurs de véhicules électriques. Alors que la demande mondiale de minerais pour les batteries augmente, le rapport d'Amnesty publié cette semaine appelle les constructeurs automobiles à identifier et atténuer les risques en matière de droits humains liés à leurs chaînes d’approvisionnement, comme les expulsions forcées, les préjudices pour la santé liés à la pollution environnementale et les atteintes aux droits humains des populations autochtones dans les pays où les minerais sont extraits, comme la République démocratique du Congo et les Philippines. « L’augmentation considérable de la demande de métaux nécessaires à la fabrication des batteries de véhicules électriques impose une pression énorme aux populations touchées par les activités minières », explique Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Amnesty attend des gouvernements qu’ils imposent aux entreprises (...) et à prendre des mesures pour remédier aux insuffisances identifiées.

C'est une première en Wallonie. Le 10 septembre dernier, la Wallonie a inauguré l'une des nouvelles bornes piéton / vélo installées sur son territoire. Elle se situe à La Hulpe, le long de la cyclostrade mise en place par le SPW Mobilité et Infrastructures. La Wallonie se dote cette année d'une petite centaine de compteurs permettant de mesurer le nombre de cyclistes et piétons empruntant les principales voies cyclables de la région. Certains seront également équipés d'afficheurs pour sensibiliser les usagers en temps réel. Qu’on se le dise, dans les prochains mois, une centaine de bornes seront visibles sur tout le territoire wallon. Les données fournies  par ce système de comptage viendront alimenter le nouvel Observatoire de la Mobilité active, en cours de construction. Celui-ci suivra l'évolution de la pratique de la marche et du vélo et orientera les politiques publiques en matière de mobilité et de tourisme.

Outil de comptage et de sensibilisation

Comme le stipule le Plan Wallonie piétonne 2023, réaménager les espaces en faveur des piétons revient donc à améliorer les performances du système de transport alternatif à la voiture individuelle basé sur l’intermodalité: l’utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement). De plus, la marche partage, avec le vélo, le grand avantage de la fiabilité du temps de parcours. Au cours de sa vie, chaque personne sera confrontée à devoir se déplacer dans l’espace public en rencontrant une difficulté à se mouvoir, même temporaire (entorse, grossesse, courses ou charges à transporter, vue amoindrie, âge avancé, handicap....

Cyclis Bike Lease, leader du marché belge du leasing de vélos, est désormais une entité du groupe allemand JobRad qui vient tout juste d’acquérir le leader du marché belge comme partenaire stratégique. Il s’agit d’une étape décisive au sein des dix années d’existence de Cyclis Bike Lease qui propose des trajets domicile-travail sans stress depuis dix ans. Fondé en 2014 et devenu depuis, leader du marché en Belgique, Cyclis Bike Lease souhaite encourager le plus de navetteurs possible à enfourcher leur vélo pour se rendre au travail et en revenir sans stress. Pionnier du leasing de vélos en Belgique, sous la houlette du CEO Joep Kempen il y a dix ans, la société n’a cessé de croître. Aujourd’hui, avec ses 44 collaborateurs passionnés, Cyclis Bike Lease  fait chaque jour le bonheur de 36 000 cyclistes, et ce nombre ne cesse d’augmenter. Cyclis Bike Lease qui propose un leasing de vélos sans tracas pour tous les collaborateurs des grandes et petites entreprises, entend veiller à ce que tous ses clients puissent pédaler sans souci grâce à une plateforme numérique unique en son genre.  La société associe des activités durables à une ambiance chaleureuse et familiale, et à une mentalité « work hard, play hard ».  Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise s’élève à 50 millions d’euros et le marché belge du leasing de vélos d’entreprise continue de croître solidement.
Ensemble, nous visons l’innovation et la durabilité, tout en plaçant l’humain et les collaborateurs au centre de nos préoccupations.