Il est le seul survivant parmi les dix assaillants du réseau Etat islamique (El) qui a semé la mort à Paris, il y a six ans. Salah Abdeslam est poursuivi pour assassinats et complicité d'assassinats à caractère terroriste, détention d'engins explosifs et séquestration commise en bande organisée. Pour le parquet de Paris, l’homme a « eu un rôle central dans la constitution du commando jihadiste du 13 novembre en participant à l’arrivée d’un certain nombre de terroristes en Europe et dans la préparation logistique de ces attentats ». Salah Abdeslam minorise son implication. Terroriste empêché d’agir ou ayant reculé ? Le 23 avril 2018, Salah Abdeslam a été condamné à 20 ans de prison par la justice belge pour sa participation, lors de sa cavale, à une fusillade à Bruxelles en 2016. De son attitude lors de ce premier procès, on peut d’ores et déjà entrevoir les contours de sa ligne de défense : minimiser son rôle et (ab)user de la victimisation. Il encourt la réclusion à perpétuité.