Dynamitons le sexe des mots!
Shutterstock Un texte d’opinion décoiffant d’Annick Vandersmissen, serial entrepreneur et chief talent officer de Virtuology, un groupe d’agences actives dans le marketing digital notamment à Bruxelles, Paris, Montréal et à Antananarivo. Elle invite à réfléchir sur la féminisation à tout va des mots.
— Mais de quoi tu parles ?
— D’un syllogisme.
— Euh…
— Un truc crétin qu’on s’obstine à garder sans réfléchir.
— Ce serait pas le premier. T’as un exemple ?
— Justement, bouge pas.
#ÇaClaque
Tous les substantifs sont soit féminins soit masculins.
Tous les mots qui définissent les objets sont des substantifs.
Tout objet sera donc, soit féminin, soit masculin.
Euh…qui a dit qu’un objet devait avoir un genre ?
Pourquoi devrions-nous cautionner que des attributs appropriés aux êtres humains soient déterminants pour des objets ?
#SiCestCrétinPourquoiPersévérer?
Une chaise mais un fauteuil.
Et quoi ? Ils ont le même nombre de pieds !
Une table mais un bureau.
Sur l’une on mange, sur l’autre on planche ?
Un os, un muscle, un organe.
Une artère, une veine, une articulation.
Un cartilage, un poumon, un rein.
Une cheville, une clavicule. Mais un tendon.
Une orthographe et un polygraphe.
#BenVoyons !
Une tempête un ouragan.
Une calamité, un retraité mais une retraitée.
#QuelleEstLaRègle ?
Une gamme et une gemme.
Une femme et un lemme.
Mais comment voulez-vous que ça se retienne ?
Une mitaine et un mutin.
Un capitaine mais une …
#JeVousLaisseCompléter Seule une rime riche sera validée.
J’adore la langue française. Ses finesses. Toutes en nuance. Ses doubles sens. Sa richesse.
Le constat est récurrent, l’ #appauvrissement du #vocabulaire est une réalité.
Les manuels scolaires que l’on simplifie à outrance réduisant d’autant l’ #expression de la #pensée.
Les émissions de radio, de télé qui sur base d’un comptage de mots de vocabulaire moyens atteignent péniblement les scores d’un enfant de 13 ans scolarisé (1).
#HanounaNabilaMêmeCombat
Mais il est une réalité, l’apprentissage du français est compliqué (2).
Excessivement compliqué. Et comme le dit si bien Talleyrand, tout ce qui est excessif est insignifiant.
Il serait temps, grand temps de repenser l’outil le plus puissant pour transmettre les idées.
Car il n’en va pas que de la langue française. Il en va de son rayonnement.
N’oublions pas, la fonction crée l’organe. #PersonneNeMePriveraDeMonCerveau
La féminisation du discours et l’écriture inclusive déchaînent les passions (3).
Après dix ans de réflexion au sein Conseil de la langue française, la Belgique mène la danse étant le premier pays à statuer depuis la publication de leur recommandation. Ce débat est clos. Le Parlement de la fédération Wallonie – Bruxelles a adopté un décret qui entrera en application le 1er janvier prochain.
Aurons-nous besoin d’une nouvelle décade pour dépoussiérer une langue qui peine à être utilisée ? Si la croissance organique des locuteurs pratiquant le français dépend de l’explosion démographique des pays africains francophones, un défi réel s’impose. Celui de nous donner une bonne raison – et pas une mauvaise excuse – d’imposer une langue qui pèche par la quantité de mots et la piètre qualité de son usage.
#AlorsOnFaitQuoi ?
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Sources :
(2) Le français n’existe pas, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, Ed. Le Robert. Une extraordinaire démonstration ci-après:
https://www.ted.com/talks/arnaud_hoedt_jerome_piron_la_faute_de_l_orthographe?language=fr
(3) https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6860834202531721216/
